“Elles n'honorent aucunement la société civile ni le mouvement associatif.” Propos lourds de sens qui constituent un appel sans ambages aux pouvoirs publics de ne plus traiter avec les associations que les membres de la commission économique et financière de l'APW ont identifiées, après enquête, et frappées du sceau “association inactive”. C'est jeter l'argent par la fenêtre que d'accorder des subventions pécuniaires à certaines associations de la société civile à Mila ! Les responsables de la wilaya autant que les élus de l'APW sont unanimes sur le constat : la plupart des associations culturelles, sportives, caritatives ou à caractère religieux accréditées sont pratiquement inertes, de simples épaves, quand elles ne servent pas carrément d'écran à des activités préjudiciables à la collectivité, voire machiavéliques ou mafieuses. Ce profile indéfendable que laissent profiler certaines entités du mouvement associatif local a fait dire au wali de Mila, ce mercredi à l'occasion de la tenue de la deuxième session ordinaire de l'APW : “Personnellement, je n'ai que faire de ces associations d'opportunistes. Elles n'honorent aucunement la société civile ni le mouvement associatif.” Propos lourds de sens qui constituent un appel sans ambages aux pouvoirs publics de ne plus traiter avec les associations que les membres de la commission économique et financière de l'APW ont identifiées, après enquête, et frappées du sceau “association inactive”. Le premier magistrat a d'ailleurs interpellé directement le P/APW sur le sujet lui demandant de veiller désormais au grain pour ne faire profiter des aides numéraires que les entités qui participent réellement à la promotion de la société par des actions et des manifestations associatives s'inscrivant dans cet esprit de progrès recherché par l'Etat à travers le déverrouillage du champ associatif. En effet, dans un rapport accablant rédigé par la commission économique et financière de l'APW, présenté ce jeudi lors des travaux de la 2e session ordinaire de cette assemblée élue, la plupart des associations accréditées sont inactives. Sur les 444 entités agréées, seules 177 sont jugées dignes de leur statut. À titre d'illustration, sur les 236 associations à caractère religieux existant à travers la wilaya, 22 seulement procèdent régulièrement au renouvellement de leurs instances dirigeantes, alors que le reste, soit 214 associations, elles n'ont plus donné signe de vie depuis leur création ! À souligner que cela ne veut point dire que les associations dites actives sont exemptes d'irrégularités et qu'elles remplissent leur mission associative comme il se doit. En effet, les rédacteurs du document en question affirment que dans leurs rapports financiers annuels et contrairement à ce qui est stipulé par la loi, ces associations ne mentionnent que les aides accordées par l'Etat, faisant l'impasse jusque sur les ressources financières générées par les participations des adhérents et des membres de leurs bureaux et qu'il n'existe aucune références aux dons des citoyens, amis de ces organismes. Même topo pour les dépenses : les rapports des associations, à en croire les auteurs du document cité plus haut, ne fournissent aucun détail sur les dépenses des aides qui leur sont octroyées, ce qui autorise, au demeurant, de penser qu'il y aurait anguille sous roche.