Tazeboudjt-sur-Mer. À mi-chemin entre Sahel et Boulimat dans la commune de Béjaïa, une ferme aquacole, “Malikate al Bahr”, sera lancée incessamment. L'initiateur du projet, M. Djamel Hocini, conseiller pédagogique et enseignant à l'école maritime de Béjaïa, compte faire de la pisciculture semi-intensive en circuit ouvert et sur terre ferme. Cependant, le projet n'a pas été un long tranquille, loin s'en faut. Les travaux d'aménagement du site, de construction des bassins et d'installation des équipements ont été entamés fin 2005 grâce à un montage financier avec la Banque Algérienne de Développement Rural avec une subvention du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Et bien qu'il ait bénéficié aussi des avantages octroyés par l'ANDI (Agence nationale de développement de l'investissement), des problèmes techniques auxquels se sont greffés des complications administratives, ont retardé le projet et qui ont failli le compromettre. Pourtant avec une telle exploitation, le porteur du projet prévoit une production annuelle de 30 à 50 tonnes de loup de mer. Le volume pourrait, a affirmé M. Hocini, atteindre 120 tonnes une fois le process de grossissement bien maîtrisé. L'investisseur a annoncé également l'acquisition prochainement de cages de 6 à 12 mètres de diamètre pour porter la production jusqu'à 1000 tonnes. Une fois atteint le rythme de croisière, le patron de la ferme n'exclut pas la possibilité d'exporter ses poissons. S'agissant du montant de l'investissement, il est de quelque 110 millions de DA. Une dizaine de personnes y travaille en permanence et 20 autres occasionnellement. Avec l'acquisition des cages, le nombre d'emplois permanents sera porté à 30, a-t-on indiqué.