Les policiers sanctionnés ou radiés viennent d'interpeller le nouveau DGSN afin qu'il se penche sur leurs cas. Le nouveau DGSN, le général-major Hamel, entamera à partir d'aujourd'hui une série de réunions avec les hauts cadres de la police dont les directeurs centraux à l'instar de ceux de la Police judiciaire, des Renseignements généraux, de la Sécurité publique, des Unités républicaines de sécurité et de la Police des frontières et de l'immigration, afin d'élaborer une stratégie de travail. Il envisage également de se déplacer aux différentes structures de la police pour s'enquérir des conditions de travail sur les doubles plans humain et matériel, apprend-on de sources sûres. Mais le dossier le plus lourd qui sera sur la table du nouveau DGSN est celui de la réintégration des cadres exclus des rangs de la police ou dégradés suite à des erreurs professionnelles ou ceux ayant été victimes d'abus administratifs. Les policiers, qui ont fait l'objet de sanctions du troisième degré et ont été dégradés ou révoqués, sont également concernés. En effet, les cadres de la police radiés viennent d'interpeller le nouveau directeur général de la Sûreté nationale après son installation officielle mercredi dernier afin de “débloquer la lamentable situation des anciens policiers révoqués et dégradés” et l'application de la note n°65 du 21 février 2010 portant réintégration des agents et officiers radiés de la police. C'est du moins ce que nous apprend un des cadres concernés. Cette note, faut-il souligner, a été signée par le défunt Ali Tounsi l'ex-DGSN, mais gelée après son assassinat. Ali Tounsi avait mis en place le 18 février dernier “une commission d'éthique et de déontologie policière chargée d'étudier les recours des cadres et agents de police révoqués ou ayant obtenu la relaxe auprès des tribunaux”. La commission d'éthique et de déontologie policière était présidée par le défunt et composée de dix cadres représentant les différents corps de la police. La commission devrait étudier les recours et rendre son verdict avant la Fête de la police le 22 juillet. Elle avait comme principale prérogative la révision des dossiers, l'annulation des sanctions et la réhabilitation des agents ou cadres sanctionnés. Il faut savoir que la décision finale revient au président de la commission qui n'est autre que le DGSN. “Ils sont plus de 25 cadres concernés par ces sanctions dont le directeur général des RG de la wilaya d'Annaba”, nous dit-on. C'est dans ce sens que le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a appelé lors de la cérémonie d'installation du nouveau DGSN à “la mise en place rapide d'un système d'évaluation basé sur la mesure des résultats et sur des indicateurs de performance, pour mettre à l'abri les agents, et particulièrement les cadres, des appréciations subjectives, et en parallèle envisager la création rapide d'un conseil de l'éthique qui s'appuiera sur un code de déontologie seul à même de moraliser la fonction”. Et c'est dans le même sillage que le général-major Abdelghani Hamel s'est engagé à éradiquer les comportements qui déshonorent l'institution policière tout en déclarant qu'il restera à l'écoute de la base en promettant de prendre en charge leurs problèmes socioprofessionnels.