La chambre d'accusation près la cour d'Alger a confirmé hier l'ordonnance du juge d'instruction portant sur le rejet de la demande de la partie civile relative à l'audition de Noureddine Yazid Zerhouni, l'ex-ministre de l'Intérieur. La défense de la famille Tounsi n'a pas été informée de la notification alors que l'affaire a été évoquée et mise en délibération pour le 14 juillet prochain. La défense de la partie civile a été surprise d'apprendre que le juge d'instruction près le tribunal de Bab El-Oued a transmis le dossier de la procédure au procureur général près la cour d'Alger et que l'affaire a été évoquée le 7 juillet passé et mise en délibéré pour le 14 juillet prochain “sans que la partie civile soit informée par cette ordonnance de transmission”, nous a déclaré hier Me Khaled Bourayou, l'avocat de la partie civile qui affirme “qu'il n'a pas reçu la lettre recommandée de notification de l'affaire et la date à laquelle l'affaire sera évoquée”. Le juge d'instruction avait rejeté en premier lieu la demande de la partie civile relative à l'audition de Zerhouni, ex-ministre de l'Intérieur, sous prétexte qu'il “n'avait pas de lien avec l'affaire”, chose qui n'a pas convaincu Me Bourayou. L'avocat avait estimé lors d'une conférence de presse organisée mercredi dernier que “Zerhouni se serait présenté s'il avait été convoqué”, et a justifié sa demande par la volonté de lever le voile sur la vérité. “Nous avons essuyé un rejet de la part du juge d'instruction sous prétexte que la demande était sans objet et la décision a été confirmée par la chambre d'accusation”, alors que la défense de la partie civile a introduit une seconde demande, cette fois-ci concernant l'audition de l'ex-ministre de l'Intérieur seulement “nous avons eu la même réponse”. Le juge d'instruction près le tribunal de Bab El-Oued, Abdelhamid Bourezg, qui avait, rappelons-le, présidé l'audience dans l'affaire d'Algérie Télécom au tribunal d'El-Harrach, a transmis, la semaine passée, après la fin de l'enquête judiciaire, le dossier qui a duré près de 4 mois, à la chambre d'accusation. Le procureur général aura ensuite à programmer l'affaire pour la prochaine session criminelle, soit la fin de l'année en cours.