La chambre d'accusation près la cour d'Alger a examiné hier le dossier lié à l'assassinat de Ali Tounsi, ancien patron de la Sûreté nationale. Les avocats de la partie civile et de Chouaïb Oultache, l'auteur présumé du crime, ont plaidé devant les magistrats dont l'arrêt n'était toujours pas connu en fin de journée. La défense de Oultache a soulevé « de nombreux vices de procédure » ayant entaché, selon elle, « non seulement l'instruction mais également l'enquête de la police judiciaire ». Maître Dilem n'a pas manqué de rappeler « les lourdes insuffisances » en espérant que le dossier revienne pour un « complément d'enquête ». Pour les avocats de la partie civile (famille du défunt), « la préoccupation fondamentale » est la recherche de la vérité, « à travers une procédure d'instruction maîtrisée et transparente ». Selon eux, la « remise au rôle de la chambre d'accusation est une sage décision qui a permis aux parties de plaider et de défendre leurs positions ». A rappeler que l'affaire a déjà été examinée par la chambre d'accusation, le 7 juillet dernier, mais en l'absence des représentants des parties, faute d'une notification dans les délais de la date de la mise au rôle. Ce qui a suscité la colère des avocats de Chouaïb Oultache, l'auteur présumé de l'assassinat, et de ceux de la famille de la victime. Chacun d'eux a dénoncé le renvoi de l'ordonnance de remise des pièces au parquet général par le juge d'instruction près le tribunal de Bab El Oued, en charge de cette affaire, mais également le retard enregistré dans la notification (aux avocats) de la date d'examen par la chambre d'accusation. Ce qui les a privés de leur droit de plaider devant cette juridiction qui devra d'ailleurs statuer, aujourd'hui, soit sur le renvoi du dossier devant le tribunal criminel, soit demander un complément d'enquête.