L'emblème national flotte sur les maisons de la “SAS” de Sidi Salem, à Annaba. Sans doute pour se démarquer de la responsabilité des événements de juin passé, qui font actuellement l'objet d'investigations de la part d'une commission multi-ministérielle (Justice-Intérieur) dépêchée à Annaba, le week-end passé, de nombreux habitants ont accroché les couleurs nationales sur les habitations précaires de la “SAS”. Même les poteaux électriques où les fils sont “piqués”, sont recouverts du drapeau. Il faut préciser que ce site, qui se réduit de plus en plus au fur et à mesure des attributions de logements, ressemble aux favelas brésiliennes, et les autorités pèsent de tout leur poids pour empêcher le squattage des habitations de parpaing libérées, après que leurs habitants aient obtenu des logements sociaux. Ce n'est que ces derniers mois que leur destruction sur place est effectuée, comme partout ailleurs dans ce cas, dans des conditions difficiles, leurs anciens propriétaires sont, très souvent résolus à les revendre à de nouveaux venus. D'un autre côté, en ce qui concerne Sidi Salem, les habitants éprouvent beaucoup de difficultés à obtenir des papiers administratifs auprès des antennes de la commune, ceux de leur localité avaient été entièrement brûlés, lors des violents événements qui avaient secoué Sidi Salem. Le bureau de poste avait aussi été saccagé.