L'opacité qui entoure les conditions de réalisation d'infrastructures sportives prête à équivoque. Dans des localités de l'ouest du pays, des “stades” construits à coups de milliards sont loin de faire l'unanimité parmi les sportifs et la population qui exprime sa colère en déclenchant des mouvements de protestations qui tournent généralement à l'émeute. Mauvaise qualité du gazon, structures d'accompagnement inexistantes, absence d'eau et de vestiaires, gradins exigus ne répondant pas aux normes en matière de construction, passations de marchés douteux et trafic d'influence et le chapelet des irrégularités est long. Ainsi semble se dégager un consensus de la population désormais prompte à manifester son mécontentement contre les conditions d'octroi de marchés juteux pour la réalisation de ces stades “omnisports”. Car il y va de l'argent du contribuable devenu plus regardant sur les “dépenses” des collectivités locales. Le marasme qui ronge ces infrastructures sportives est beaucoup plus profond qu'on le croyait. Le cas du stade de Sougueur, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Tiaret, ne fait pas exception puisque ses chantiers ont été entamés en 1987 pour ne connaître qu'une issue timide plus de quinze ans plus tard. La pelouse à base de gazon synthétique “3e génération” a coûté, selon le DJS, quatre milliards et demi de centimes. Elle est réalisée par la Sarl DTS, dirigée par un Palestinien qui, disent certains, suit l'ancien DJS là où il exerce. Autrement dit, cette entreprise avait aussi réalisé la pelouse du stade de Aïn Témouchent durant le passage du DJS de Tiaret dans cette wilaya. S'agissant des gradins de ce stade, la prévision initiale les donnait pour une capacité de 15 000 places pour pouvoir, au stade actuel, n'en prendre même pas 1000. Sur ce point, nous apprenons qu'une enveloppe de 25 millions de dinars a été dégagée afin de procéder à la sécurisation et la rentabilisation de ce site qui aura finalement à atteindre 8 000 places. Néanmoins, les bureaux prévus pour l'administration se sont reconvertis en vestiaires où l'on remarque la loge réservée aux arbitres très restreinte. Au demeurant, si la pelouse est aujourd'hui mise en l'état, la piste est loin de l'être. Dans ce contexte, le DJS nous a avancé que les choses seront incessamment réglées et que ce stade sera opérationnel à compter du début de la saison prochaine. Par ailleurs et en marge de ce stade, la salle omnisports, et inaugurée en 2002, qui a coûté environ quatre milliards de centimes par M. Benbouzid, semble souffrir de certaines carences qui lui donnent tout l'air d'une piscine lors des journées pluviales. Verra-t-on un jour rétablis l'équipe de l'IRBS et ses fans ainsi que toute la famille sportive de Sougueur dans leurs droits légitimes, ceux de pratiquer du sport ? Le même cas de figure semble se poser au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, malgré les bonnes impressions affichées par certains responsables locaux concernant la réalisation du stade Embarek-Boucif. Nonobstant les conditions dans lesquelles s'est fait le choix de l'entreprise par le maître de l'ouvrage dont on ignore jusqu'au moindre détail, sachant que ce projet, qui a coûté à l'Etat une enveloppe financière assez importante de l'ordre de 36 milliards de DA, a été lancé en pleine période de l'après-séisme, et ce, au moment même où le CRT qui jouait les premiers rôles fut obligé d'accueillir ses adversaires, et ce, au grand dam de son public sinistré. Mais de l'avis de certaines personnes très au fait de l'actualité témouchentoise, il n'en demeure pas moins que le gazon du stade Embarek-Boucif est sujet à discussion chez les footballeurs et autres sportifs qui ne cachent pas leur déception. Pour peu que la qualité de la pelouse soit “assez praticable”, les joueurs sont obligés de s'entraîner par intermittence pour ne pas “abîmer” le gazon synthétique… Même son de cloche à Oran où les habitants en font les gorges chaudes. Au mois de juillet de l'année en cours, les citoyens de cette ville se sont révoltés contre leurs édiles locaux. Ils entendaient en découdre avec les agissements de leurs élus au sujet de “dépenses communales”. Outre le retard pris dans la réalisation du gazon du stade Ahmed-Zabana, l'infrastructure sportive d'Oran est au “stade” de la décrépitude. À Saïda, les jeunes, qui avaient souhaité fouler la pelouse du stade omnisports, ont vieilli avant d'avoir ce plaisir et se contenteront, peut-être des gradins pour contempler les jeunes pousses gambader sur le gazon d'un stade qui a fait couler beaucoup d'encre et autant de tonnes de béton et des sacs de dinars. Dans cette wilaya du sud-ouest du pays, il a fallu treize “perfusions” financières et 19 ans entre l'étude et la réalisation pour espérer achever le stade omnisports de Sakla, en septembre prochain. Prévu initialement pour 45 000 places et une enveloppe financière de 2,5 milliards de centimes à l'époque de son inscription, le projet atteindrait, selon le DJS, 52 milliards de centimes à son achèvement. Retardé pour diverses raisons, dont l'absence d'entreprises locales de grande envergure capables de réaliser une telle infrastructure due à la fluctuation des prix des matières premières, le projet a pu être redressé grâce à l'apport des collectivités locales, à savoir l'Apc de Saïda et l'Apw mais surtout l'aide conséquente de 7 milliards débloqués par le ministère de la Jeunesse et des Sports sous Abdelmadjid Sellal en sus d'une rallonge de 10 milliards de centimes allouée par le gouvernement lors de la visite de Ali Benflis à Saïda. Le gouvernement aurait donc financé le projet à concurrence de 26 milliards de centimes par petites doses successives. Les travaux de réalisation durent dans le temps et subissent les aléas climatiques et du marché. Mais ceci explique-t-il cela ? B. GHRISSI ET H.D.E. Championnat d'Algérie “Optimist” à Tigzirt La ligue d'Oran rafle tout M. Haouchine Le championnat d'Algérie de voile série “optimist” (saison 2003) a été totalement dominé par la ligue d'Oran qui a raflé les deux titres individuel, filles et garçons. Après quatre jours de compétition marquée par des vents plutôt faibles dans la magnifique baie de Tigzirt, le verdict final est tombé dimanche soir où chez les filles, l'oranaise Mahmoudi Fatima l'a emporté très aisément devant Kassa Ouarda (Béjaïa)), Seddour Meriem (Oran) alors que la ligue de Tizi Ouzou a obtenu deux belles places d'honneur à l'actif de Cherief Maya (4e) et Stiti Dihya (5e). Chez les garçons, Khelifi Rachid (Oran) a finalement distancé Oudina Khalad (Sahel nautique de Sidi Fredj) alors que Rabahi Ryad (ARB El-Marsa), Hamouche Hafid (NRB Hamamet) et Kessi Cheikh (Oran) ont glané les places d'honneur. Enfin, il est à noter qu'après quatre journées de compétition pour le compte du championnat d'Algérie, la dernière journée d'hier (lundi) était réservée à la Coupe d'Algérie par équipe.