“La chute des prix prouve que le produit est disponible et qu'il fallait attendre la hausse des prix pour réguler le marché”, affirme un cadre de l'Onab. Cependant, des rumeurs font état d'un mauvais stockage dans les frigos, ce qui a provoqué la multiplication des germes qui ont affecté la pomme de terre. Dans le cadre de l'opération “Syrpalac 2”, la filiale Onab/trade d'Oran, spécialisée dans l'importation des produits céréaliers et de l'aliment de bétail (soja, maïs… ), a été sollicitée pour stocker et commercialiser 200 tonnes de pomme de terre. Achetées au prix fort de 20 DA/kg, plus les frais de stockage estimés à 1,80 DA/kg dans des frigos pendant une moyenne de trois mois, l'Office national de l'aliment de bétail vient de liquider ces 200 tonnes de pomme de terre au prix dérisoire de 8 DA/kg, soit une perte de plus de 13,8 DA/kg, en plus des salaires des employés chargés de l'opération. Du coup, des interrogations objectives s'imposent. À quoi rime cette opération déficitaire où l'on achète au prix fort pour revendre à un prix dérisoire ? Pourquoi brader le produit si les prix sont à leur bas niveau ? “La chute des prix prouve que le produit est disponible et qu'il fallait attendre la hausse des prix pour réguler le marché”, affirme un cadre de l'Onab. Cependant, des rumeurs font état d'un mauvais stockage dans les frigos, ce qui a provoqué la multiplication des germes qui ont affecté la pomme de terre. Sa liquidation était nécessaire avant d'y laisser des plumes. “Au lieu d'aider le fellah, le ministère de l'Agriculture préfère la spéculation en chargeant des fonctionnaires d'une opération purement agricole, à la place des professionnels”, explique un agriculteur. Aujourd'hui, les opérations “Syrpalac 1 et 2” ont montré leurs limites. “Laissons les fellahs faire leur boulot. Au lieu de s'occuper de ses produits d'aliments de bétail, l'Onab est détourné de sa vocation principale”, s'emporte un vendeur de fruits et légumes. L'expérience de l'Onab d'Oran n'est pas unique. On croit savoir que d'autres partenaires de “Syrpalac 2” vivent le même scénario. Quant à la viande, selon notre source, le stockage de la viande importée d'Inde a déjà commencé en prévision de la hausse de la consommation durant le mois sacré de Ramadhan.