Le représentant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens a, lors d'un point de presse tenu avant-hier, au siège de l'union de wilaya UGTA de Sétif, lancé un appel en direction des commerçants en les invitant à se contenter de la marge bénéficiaire légale, d'afficher les prix et de participer aux différentes opérations de solidarité. Le représentant des commerçants a ainsi affirmé qu'il y aura une grande disponibilité des fruits et légumes durant le mois sacré. “Hormis l'ail, tous les fruits et légumes seront disponibles et à des prix acceptables”, appelant cependant les consommateurs à être rationnels dans leurs achats notamment durant les premiers jours. “On doit instaurer une culture de la consommation chez nos concitoyens”, dira-t-il. Une manière en somme, pour le conférencier, de barrer la route aux spéculateurs, notamment les producteurs et les distributeurs au niveau des marchés de gros. Le représentant de l'UGCCA a, dans cette perspective, appelé les services de contrôle à serrer l'étau sur les pseudo-commerçants. Interrogé sur l'éventuelle argumentation du prix du pain durant le mois de Ramadhan, notre interlocuteur a affirmé : “Bien que les trois quarts des boulangeries seront fermées durant le mois d'août, il n'y aura pas de pénurie de pain.” Il a laissé entendre que les boulangeries qui seront ouvertes multiplieront leurs efforts pour que le pain soit disponible. Pour ce qui est de l'importation des viandes, il a déclaré que ramener de la viande d'un pays étranger est une honte pour l'Algérie dont la surface est de la dimension d'un continent et qui n'a que 18 millions de têtes (ovines et bovines). “C'est une honte que de d'importer de la viande, mais l'option de la viande fraîche ramenée du Soudan était bonne. L'Algérie a eu des entretiens avec les responsables du Haut Conseil d'investissement du Soudan et tout avait l'air d'aller bien jusqu'au moment où nous avons appris que les responsables ont changé de destination pour importer de la viande congelée. Tous les pays du Golfe qui sont très exigeants en matière de qualité, importent de la viande du Soudan. Je déplore que l'Algérie importe de la viande congelée d'Inde”, a-t-il déclaré. “Je suis fort convaincu qu'elle n'aura pas de répercussion sur les prix”, a-t-il ajouté. Le porte-parole de l'UGCAA a aussi lancé un appel aux élus des APC pour jouer leur rôle et “éradiquer” le commerce informel qui menace les commerçants et artisans légaux. “Le préjudice causé par ces activités informelles, encouragées par les APC est de 300 milliards de DA par an. Les produits écoulés, dont la majorité est contrefaite, représentent 90% des produits du marché parallèle et portent préjudice et à la santé de nos concitoyens et à l'économie nationale”, précise-t-il. “Les investisseurs viennent visiter notre pays, dans la perspective d'investir leur argent dans l'économie locale, cependant ils ne reviennent jamais. Savez-vous pourquoi ? Car ils savent que le marché parallèle (informel) les menace. C'est la seule cause”, a conclu le conférencier qui voit qu'une année après le lancement du programme du président de la République, rien n'a été fait en matière de réalisation du réseau national de distribution dont 35 marchés de gros, 800 pour le détail et 1 000 marchés de proximité. Les APC sont responsables de ce retard qui peut compromettre cet axe du programme du Président.