Deux mois après le raid meurtrier israélien contre “la flottille de la libert” au large de Gaza, les Nations unies mèneront finalement leur propre enquête. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'a annoncé lundi. Et Israël a accepté de collaborer. Israël s'était jusque-là opposé à toute commission d'enquête internationale. Pourtant, Netanyahu a plié pour, finalement, accepter de collaborer. Dans la foulée, le SG des Nations unies a donné le coup d'envoi d'une enquête propre à l'ONU, concernant le raid sanglant de l'armée israélienne sur la flottille humanitaire qui voulait briser l'intenable embargo qui emmure le million et demi de Palestiniens parqués dans le mouchoir de poche de Gaza. Cette commission sera pilotée par l'ancien Premier ministre néo-zélandais, Geoffrey Palmer, secondé par le président colombien sortant, Alvaro Uribe. Des représentants d'Israël et de la Turquie seront également associés à l'enquête. Les travaux débuteront le 10 août et un premier rapport d'étape sera remis aux Nations unies d'ici la mi-septembre, a précisé Ban Ki-moon. La volte-face israélienne aurait été obtenue après les “suggestions” de l'allié américain. Déjà, avec l'appui de Washington, Israël avait évité, il y a quelques semaines, une première enquête indépendante des Nations unies. D'après les conclusions d'un rapport d'enquête, menée en interne par l'Etat hébreu, la marine israélienne ne serait pas responsable des conséquences tragiques du raid du 31 mai ! Pour l'heure, et dans l'attente des travaux de la commission internationale, la Turquie, qui avait perdu neuf de ses ressortissants dans l'attaque de la flottille, s'est réjouie de la mise en place d'une telle enquête. Une mesure qu'Ankara exigée depuis plusieurs semaines. Israël a le choix entre trois possibilités : soit il s'excuse, ce qu'il n'a pas voulu faire, soit il accepte les conclusions d'une commission d'enquête internationale sur l'assaut, soit la Turquie rompt ses liens, avait prévenu, début juillet, le ministre turc des AE.