“Au printemps 1948, j'ai été arrêté par la police française et interrogé pendant plusieurs jours dans les mêmes locaux où sont aujourd'hui convoqués les journalistes poursuivis par le pouvoir. On m'a interrogé et ensuite présenté au parquet et emprisonné à Barberousse sur la base d'un article que j'avais écrit et signé dans un journal nationaliste. On m'a accusé d'atteinte à l'intégrité du territoire parce que je réclamais notre droit à l'autodétermination et l'indépendance. Lorsque j'ai été présenté à un tribunal français, j'ai déclaré avant d'être condamné à deux ans de prison et à dix ans d'interdiction de séjour et de droits civiques : “Lorsque la politique entre au palais de justice par la petite porte, la justice, elle, en sort par la grande porte.” Rien n'a changé depuis, si ce n'est l'algérianisation de l'arbitraire !”