Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la majorité des trottoirs sont happés au vu et au su de nos gestionnaires. Ainsi, des commerçants informels et des vendeurs à la sauvette sont devenus à la longue le cauchemar des Tarfinois qui ne savent plus à quel saint se vouer pour dénoncer cette anarchie qui semble s'enraciner dans les artères des grandes agglomérations. Pourtant, la majorité des commerçants informels ont bénéficié de locaux, mais ils sont retournés à la rue. Telle est la situation à El-Kala, cette ville balnéaire de plus de 30 000 habitants. Les marchands de légumes continuent d'investir quotidiennement la voie publique ne laissant aucune chance aux piétons de se mouvoir comme bon leur semble. Il va sans dire que la situation connaîtra un regain pendant le mois du ramadan. On est en droit de s'interroger s'il y a complicité. Sinon, comment peut-on expliquer un tel état de fait ? À El-Kala, El-Tarf, Bouteldja, Ben M'hidi ou ailleurs, les artères sont bondées de marchandises en tout genre et où les commerçants s'adonnent à plusieurs sortes de négoce. En plus de ce désagrément de tous les jours, des ruelles sont carrément interdites aux piétons et aux automobilistes, par la faute d'opérateurs qui déversent leurs marchandises de matériaux de construction, obstruant ainsi les ruelles. Pis, des entrées d'immeubles squattées par ces revendeurs sans que les responsables locaux réagissent. De telles situations prouvent, à plus d'un titre, qu'il existe un problème de gestion pour ne pas dire absence totale de la gestion de la part des pouvoirs publics. À Oum Teboul, on vend des euros au su et au vu de tout le monde concurrençant l'institution bancaire sans pour autant s'inquiéter.