L'écrivain Tahar Ouettar est décédé jeudi dernier à Alger à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie. Né à Sedrata (Souk-Ahras) en 1936, il a à son actif plusieurs publications traduites dans plusieurs langues. Il a fait ses classes à la célèbre école Zeitouna de Tunis où il s'est imprégné des grands écrivains. Il a également fait partie des meilleurs élèves de l'école de l'Association des ulémas qu'il avait rejointe par la suite. Son parcours d'écrivain a commencé en 1955, avec la publication de nouvelles dans la presse tunisienne. Il s'est fait remarquer grâce à la nouvelle Noua qui a été adaptée à l'écran. Son premier roman l'As est paru en 1971, inaugurant ainsi une série d'ouvrages littéraires. Il a présidé depuis 1989 l'association culturelle Al Jahidya. Ancien directeur général de la radio nationale, le défunt a été également journaliste et écrivain engagé. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont le prix Sharjah de la culture arabe décerné par le comité exécutif de l'UNESCO. Parmi ses ouvrages célèbres : Al-Zilzal (1974), les Noces de mulet (1988) et les Martyrs reviennent cette semaine, nouvelle qui a été adaptée au théâtre. Dans son message de condoléances adressé à la famille du défunt, la ministre de la Culture Khalida Toumi a tenu à préciser que “les œuvres du défunt étaient inspirées du vécu du peuple algérien, dont il a exprimé les joies, les peines, les rêves et les espoirs”. Un dernier hommage lui a été rendu hier au palais de la Culture Moufdi-Zakaria où sa dépouille fut exposée. Il a été enterré ce jour après la prière du vendredi au cimetière d'El-Alia à Alger.