Le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, a affirmé hier que la question de l'augmentation du prix du pain normal “n'est pas à l'ordre du jour, du moins pour le moment”, ajoutant que l'Etat continuera à soutenir ce produit stratégique de consommation. Dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite à l'Inspection des frontières relevant du ministère au port d'Alger, le ministre a indiqué que le pain “figure dans la politique sociale de l'Etat qui demeure engagé à soutenir son prix”. L'augmentation du prix de ce produit de consommation, a-t-il ajouté, “n'est pas à l'ordre du jour, du moins pour le moment”. Cependant, a poursuivi le ministre, “le dialogue avec les représentants des boulangers reste ouvert”, affirmant “l'engagement des autorités de rester à l'écoute des revendications de ces professionnels”. S'agissant de ces revendications, le ministre a précisé que certaines “sont raisonnables mais pour les autres, le moment n'est pas propice pour en parler”. Les revendications raisonnables concernent, a-t-il dit, les conditions de travail, l'allégement des charges d'imposition, l'application des prix préférentiels pour l'électricité outre la lutte contre le commerce parallèle. Les déclarations du ministre interviennent au moment où les professionnels de cette activité demandent l'augmentation du prix du pain normal, évalué actuellement à 8 DA la baguette, au prétexte qu'il ne couvre pas le coût réel à la production. Concernant le dépôt des comptes sociaux auprès du Centre national du registre du commerce, M. Benbada a noté une augmentation du taux des dépôts comparativement aux quatre dernières années, depuis l'entrée en vigueur de l'obligation d'effectuer cette procédure. Au regard des chiffres avancés par le ministre, le taux des opérateurs qui ont déposé leurs comptes sociaux dans les délais (31 juillet de chaque année) est passé de 15% en 2007 à 50% en 2010. M. Benbada a relevé que les opérations de contrôle et d'assainissement des registres du commerce ont démontré que “de nombreux opérateurs inscrits durant les années précédentes ont cessé d'exercer toute activité commerciale mais n'ont pas demandé leur radiation du registre tandis que d'autres opérateurs ont retiré leur registre du commerce mais ne les ont pas exploités”. Pour faire face à ce phénomène, le ministre a annoncé une série de mesures dont la suppression du certificat d'imposition du dossier de radiation du registre du commerce, déjà en vigueur, l'arrêt de la validité du registre dès l'expiration du contrat de location du local où l'opérateur exerce son activité et l'adoption du “principe” de la validité du registre du commerce pour certaines activités relatives au commerce extérieur.