Le figuier est, très probablement, l'un des premiers arbres dont nos ancêtres aient savouré les fruits. Son histoire présente beaucoup d'analogie avec celle de l'olivier en ce qui concerne l'origine et les limites géographiques. Les diverses dénominations berbères pour désigner l'arbre, les fruits frais, les figues sèches attestent de son ancienneté sur le sol algérien. Avec l'olivier, la vigne et le grenadier, il constitue le fond de l'arboriculture de l'ancien monde méditerranéen. Les fruits du figuier (les botanistes ne manquent jamais de nous rappeler que ce sont les petites graines contenues dans la figue qui sont les fruits, la figue en elle-même ne serait que le réceptacle qui les contient) sont très appréciés chez nous, d'autant plus que l'arbre est très prolifique. Certaines variétés donnent des fruits sur six mois et plus. Les premières figues son dites “figues fleurs” (bakor), ce n'est qu'après leur cueillette que la fructification continue en s'étalant progressivement de l'été à l'hiver. Les figues peuvent être de différentes tailles, formes et couleurs, allant du jaune crémeux au noir. Leur chair change également de couleur d'une variété à l'autre. Le même arbre peut donner des fruits différents. Sa richesse en sucre, fibres et sels minéraux en fait un aliment recommandé par la diététique. La cuisine algérienne, à part les confitures et des tentatives de l'inclure dans des variantes de l'ham lahlou, ne lui a pas trouvé d'autres usages. En pharmacopée traditionnelle, nous retrouvons quelques formules pour stimuler le transit intestinal et adoucir les poitrines congestionnées. Momo [email protected]