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Le figuier n'a plus la cote dans les Bibans
Publié dans Le Maghreb le 26 - 04 - 2008

La région des Bibans se caractérise par le figuier qui, avec l'olivier, symbolise toute la région nord de cette zone, ces derniers disparaissent chaque année un peu plus du paysage de ces vastes contrées longtemps réputées pour la qualité de leurs figues, qu'elles soient fraîches ou sèches.
L'image de l'indispensable figuier (“el karma”) clôturant la maison ou trônant au beau milieu de la cour, tout près d'un olivier et sous une vigne montée en cercle, s'éclipse elle aussi pour céder la place à un alignement de locaux béants censés accueillir différents commerces, en soubassement de gigantesques et hideuses masses de béton que l'on appelle pompeusement “villas”. A la Conservation locale des forêts, on confirme le délaissement progressif du figuier, un arbre robuste générateur tout de même de quelque 250 variétés de figues fraîches ou sèches, et l'on attribue cela, en premier lieu, au fait que ce type d'arboriculture demande à la fois beaucoup d'eau et un certain savoir-faire, deux facteurs pas toujours présents dans ces zones difficiles. Il y a aussi le fait que la puissance du système racinaire du figuier à l'âge adulte (10 ans environ) cause souvent des dommages irréversibles aux constructions, ce qui n'est pas pour encourager sa plantation en tous lieux et en toutes circonstances. “La conduite d'une figueraie exige beaucoup de technicité et de soins, tout au long de l'année, et c'est probablement ce qui explique le remplacement de cet arbre fruitier, cultivé en Algérie depuis des temps immémoriaux, par l'olivier, plus facile à entretenir”, souligne-t-on aussi à la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Cette dernière ne compte plus que quelque 2 000 hectares de figuiers répartis sur les 34 communes, et les trois-quarts de cette superficie sont localisés dans quatre daïras montagneuses (Djaâfra, Zemmoura, Mansourah et Medjana). Ficus Carica perd son statut de premier hôte de la demeure. Pourtant, le figuier dit commun (nom scientifique Ficus Carica) a longtemps constitué le premier arbre que l'on plante lorsqu'on s'installe dans les campagnes bordjiennes, regrette Abdelkader Menasria, un habitant de la région de Mansourah, qui déclare que “le figuier, l'olivier et la vigne étaient les trois espèces fruitières que tout constructeur d'une maison neuve devait planter dans la cour ou autour de la maison. Rien ne valait alors une bonne sieste à l'ombre d'une Karma...”. Cette tradition a disparu, se rappelle-t-il, à partir des années 1970 lorsque beaucoup d'habitants des villes et villages des Bibans, comme partout ailleurs dans le pays, “se sont brutalement découvert des vertus de commerçants, constellant du coup l'environnement immédiat de leurs propriétés de magasins et d'échoppes diverses comme ce fut le cas à Mansourah ou à Ouled Sidi Ibrahim”, se désole le vieil homme. L'abandon de nombreuses figueraies à leur triste sort, dans le nord-Bibans, a précipité la disparition du figuier, d'autant plus, explique encore Abdelkader, que la nécessaire main-d'oeuvre était très difficile à trouver dans les localités montagneuses. Pour toutes ces raisons expliquant la raréfaction de ce fruit aux vertus multiples avérées, les prix d'achat des figues sèches et fraîches atteignent quelquefois des records absolus, a-t-on observé. De l'avis des connaisseurs en phytothérapie, la figue fraîche possède par ailleurs des qualités thérapeutiques très appréciées de par sa richesse en vitamines et ses propriétés laxatives, tandis que la figue sèche, généralement prise le matin trempée dans de l'huile d'olive, aide à combattre la toux et les difficultés respiratoires. On reconnaît aussi aux feuilles de figuier elles-mêmes des effets curatifs pour certaines affections bénignes. Du côté des pouvoirs locaux, on travaille bien sûr à réintroduire cet arbre nourricier dans les zones les plus propices à son développement, et Abdelkader n'en espère pas moins, lui qui se souvient aussi de cette époque glorieuse où les fruits du figuier nourrissaient à eux seuls des bataillons de moudjahidine pendant tous ces hivers rigoureux qui “glaçaient” les Bibans.

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