Les Béjaouis assistent, depuis quelques jours, à une véritable thérapie par le rire. La semaine du rire, qu'organise présentement l'APC de Béjaïa, se révèle être une réussite. Les gradins du stade scolaire sont, chaque soir, pleins à craquer. Ramadhan aidant, les familles se rendent en masse au spectacle du rire, entrecoupé de musique, chaâbi plus particulièrement. Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour donner un cachet particulier à cette troisième édition. Un aréopage d'humoristes, qui compte dans le paysage comique algérien. On citera, entre autres, Nacer-Eddine Degga, Mohamed Bessam, Bakhta, Farida Krim, alias âami Boualem, les inséparables Salah Ougroute et Kamel Bouakaz, les comédiens de la série télévisée El Fhama. Afin de permettre aux humoristes de souffler et aux organisateurs de gérer le programme tracé, les one man shows sont entrecoupés par de la musique qu'interprètent des chanteurs locaux : Kacimou Bouraï, Djelloul Zenache, Hafid Djaouama, Mourad Zediri, etc. Ce qui n'est pas pour déplaire au public toujours nombreux. On change de registre. On s'approvisionne en eau minérale, en cacahouètes, etc. Des marchands ambulants ont investi la place pour y vendre des boissons fraîches, des cigarettes et toutes sortes de friandises, Ramadhan oblige. Autres points à inscrire à l'actif du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, une organisation parfaite. Un service d'ordre qui veille, discrètement s'entend, à la quiétude des familles. Une sonorisation qui rompt avec le bricolage de naguère. Ils permettent aux familles de sortir. Plus que cela, de rire. “Le rire, c'est la santé. Il ne fait que du bien !” ne cesse de clamer un humoriste. Plus encore, il est perçu par beaucoup de monde comme un antidote au stress et à la déprime. Sur ce plan, il n'y a aucun doute : le festival a été une réussite.