La lutte contre le commerce informel se poursuit, mais elle est contrecarrée chaque fois par de nouvelles méthodes et réactions de ces commerçants de circonstance. Ainsi, au champ de la gare, les jeunes marchands attendent le départ des policiers en faction toute la journée pour venir occuper les voies et y déposer leurs fruits et légumes. Même constat dans la rue Mohamed-Khemisti et, en particulier, la rue Pasteur. Au centre-ville, sur la place centrale, les méthodes sont les mêmes, mais là, c'est une friperie à ciel ouvert qui y est installée quotidiennement. Si, durant la journée, les services de la police d'urbanisme et de la protection de l'environnement, service de la Sûreté nationale, imposent la loi et effectue des descentes ou surveillent les lieux, les commerçants guettent le départ de ces derniers pour revenir à la charge. En plus du danger que représente la marchandise en mauvais conditionnement, exposée au soleil et aux aléas de la nature, ce commerce est une aubaine pour le recel. À la rue Zahana-Hamida, un coin s'est spécialisé dans la vente et l'achat de portables. Il n'est pas rare de voir des mineurs proposer des appareils à des prix très en deçà de la valeur réelle de l'objet. N'est-ce pas là une raison de penser qu'il s'agit d'un produit volé ? Le mois sacré de Ramadhan, où ces activités s'amplifient, est une occasion pour mettre en place d'autres mécanismes en mesure de mettre un terme à ces activités qui drainent de plus en plus de jeunes avides de gain rapide et facile.