Rebondissement dans l'affaire des élèves de lycée Bouamama, visiblement victimes d'une méprise. En vérité, ils n'en savent pas grand-chose et ne demandent qu'à comprendre. Devant le mutisme et le dédain des institutions concernées, ils décident de porter l'affaire devant la justice. Ce qui fut fait depuis juillet dernier et c'est ce qui explique un moment de silence de leur part. “Notre silence n'est pas un abandon. Nous n'avons pas l'intention de céder à la fatalité et d'user de tous nos droits”, nous ont-ils confié, hier, lors de leur visite à notre journal. Munis de documents attestant des actions menées par l'ensemble des concernés et dont le nombre à atteint 17 cas, ils affirment qu'un huissier de justice s'est déplacé à Mobilis pour constater de visu et relever les numéros de confirmation de résultat. Seulement cinq numéros ont pu être retrouvés alors que les sms sont, bel et bien, parvenus aux élèves sur leur appareil comme relevés également par le même huissier de justice. “Nous sommes très étonnés de cette disparition énigmatique”, disent-ils, expliquant que dans tous les cas de figure, les numéros devraient apparaître même dans le cas où un seul et même numéro a été accordé à deux candidats différents, comme soutenu par M. Salhi, le directeur de l'Office du bac. Autre fait curieux réside dans le fait que le responsable de l'Office du bac campe sur sa position et ses déclarations et insiste pour dire que les résultats du bac spécifique ne sont jamais communiqués à Mobilis. Or, il se trouve que Mobilis a l'habitude de communiquer les résultats du bac aux élèves du lycée Bouamama, pour ce qui est des années précédentes, sans anicroches. Encore cette année, il y aurait, selon les parents d'élèves, des candidats du lycée Bouamama qui ont eu les résultats via Mobilis et ils ont confirmé leur succès auprès de leur lycée avec la même moyenne indiquée par le sms. Déduction : les résultats sont en effet communiqués à Mobilis et le CD remis par l'Office du bac à Mobilis pourrait, quelque part, élucider cette énigme. Mais voilà que les responsables de l'Office refusent catégoriquement d'accéder à cette requête et se sont contentés de remettre des copies des PV des résultats seulement de ceux qui ont raté l'examen. L'avocat des parents d'élèves n'a pas manqué de relever des anomalies et des contradictions, ce qui semble être un bon signe dans cette affaire qui n'a pas encore livré tous ses tenants et aboutissants et qui mérite que quelqu'un ou une partie soit désigné comme responsable de ce préjudice comme cela se passerait dans un pays qui se respecte. Aujourd'hui, les parents reviennent à la charge et lance un appel à l'autorité compétente pour rappeler un peu les faits et faire part de leur désarroi à trois semaines de la rentrée scolaire. “Nous pataugeons dans de fausses déclarations émises par certains hauts responsables qui affirment avoir réglé ce problème alors que rien de tel ne fut”, ont-ils déploré. Et d'ajouter : “sans se soucier du préjudice moral causé aux familles, l'impact négatif infligé à nos enfants qui perdent confiance, les autorités continuent à nous ignorer.”