Le Ramadhan en musique à Sidi Bel-Abbès Dans le cadre du programme spécial Ramadhan de l'Office national pour la culture et l'information (ONCI), la direction de la culture de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, en collaboration avec l'association culturelle El-Andaloussia, a organisé une soirée artistique au Théâtre de verdure Saïm-Lakhdar, animée par le maître du chant andalou, le Marocain Mohamed Badjedoub. Accompagné de sa troupe de musiciens professionnels de Rabat, il a présenté, lors de cette soirée, un magnifique récital dans la gamme de la musique arabo-andalouse (tarab gharnati-andaloussi-malouf). Par ailleurs, le programme Andaloussiates Ramadhan, qui s'étalera jusqu'au 4 septembre, prévoit huit autres soirées musicales, qui seront animées par les associations culturelles El-Badja de Mostaganem et El-Mansourah d'Oran, ainsi que par Mohamed Azoui (Emirats arabes unis), Mustapha Belkhodja et Imed Fodil, Djamil Sayah (Palestine) et Chafik Hadjadj de Sidi Bel-Abbès. En plus d'une soirée spéciale rire au début du mois de septembre avec Zaza, Hazim, Harroudi et Mustapha Ghir Hak, trois spectacles musicaux auront lieu. Ils seront dispensés par l'Orchestre régional de Tlemcen, l'association culturelle El-Andaloussia junior de SBA, Nassim el-Andalous d'Oran, El Andaloussia, Ahmed El-Hadjri (Koweït) et l'association culturelle El-Rachidia de Mascara. A. BOUSMAHA Soirée chaâbi avec Rachid Khali à Batna La derbouka, le banjo, les violons, le luth et l'emblématique mandole ont produit un son agréable, lors du concert du chanteur Rachid Khali, qui a eu lieu au Théâtre régional de Batna. L'artiste, accompagné par ses musiciens, a enchanté l'assistance, en interprétant plusieurs qsaïed du genre M'dih. Rachid Khali a revisité des standards chaâbi, à l'exemple de Sali Ala Thi Alhak, Horm Ya Rassoulallah, Sallal'lah Ala Mohamed et autres. Encouragé par le public, très satisfait de cette première partie de la soirée, le chanteur a changé de répertoire de chansons et s'est attaqué aux chansons populaires, notamment Youm el Djemaâ kharjou riam du Cardinal El-Hadj M'hamed El-Anka. B. Boumaïla Quand la poésie est mise en scène Le Théâtre régional de Béjaïa a réalisé un bel exploit. Sa nouvelle production, intitulée Le mot, awal en tamazight et el-kalima (en arabe), est un pari osé qui n'a pas laissé indifférent. La prouesse consistait à faire du théâtre avec de la poésie. Il faut dire que rien n'a été laissé au hasard. Un choix de textes pertinent. Une musique, juste où s'alterne des morceaux choisis en fonction des langues avec lesquelles sont déclamées les poésies. La musique est signée par l'incontournable Abdelaziz Yousfi, alias Bazou. Les acteurs — des comédiens du TRB, des artistes indépendants auxquels se sont joints des membres du Café littéraire — ont évolué dans un décor sobre. Mais un décor qui a restitué à merveille l'univers poétique des moualaqate (poèmes suspendus). Et pour cette performance poétique, Yasser Nacereddine et Khaled Zirem ont choisi des poèmes forts judicieux. De Pablo Neruda à Mohand Ouyahia (Mohia) en passant par Antonio Machado, Nazim Hikmet, Mahmoud Darwich et Victor Jara. L'expérience véritablement originale, qu'il s'agira de renouveler, mériterait qu'elle soit découverte par le public algérien. Moussa Ouyougoute