La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), M. Louisa Hanoune, a animé hier une conférence de presse à Zéralda pour présenter le bilan du 6e congrès de son parti qui l'a réélue à la tête du parti pour un nouveau mandat de trois ans. Mme Hanoune est revenue sur ce 6e congrès ordinaire qui a adopté la nouvelle composante du comité central qui compte désormais 71 membres pour les trois prochaines années ainsi que la commission de contrôle du parti composée de 6 membres. Par ailleurs, le congrès a procédé à la mise en place d'un bureau politique de 23 membres et à la modification de la composante de son conseil national devenu un conseil plénum. 926 délégués ont voté en faveur des membres du comité mis en place par le congrès et qui a pour mission le contrôle des structures et actions du parti et tout ce qui se rapporte à la gestion. Le comité central du parti se réunira désormais tous les 4 mois, le bureau politique tous les mois alors que le secrétariat politique du parti tient des réunions hebdomadaires. “Trois semaines après la rentrée scolaire, le comité central tiendra sa première réunion. Cette fois, comme vous l'avez constaté, nous avons élargi la représentation de toutes les régions au sein du bureau politique, où même le sud est parfaitement représenté. Aujourd'hui, le bureau politique remplace ce qu'était le secrétariat politique du parti”, dira Mme Hanoune, qui attestera que “ces changements intervenus dans les structures du parti sont dictés par la conjoncture actuelle et le résultat de l'action du parti sur le terrain”. Avant d'ajouter : “ces changements ont été imposés par l'élargissement de la base militante du parti et l'accroissement de la charge de responsabilité des membres du comité exécutif. Une progression naturelle qui reflète une recomposition politique qui aura bel et bien un rôle à jouer. Nous sommes un parti libre.” Par ailleurs, Louisa Hanoune n'a pas mâché ses mots pour dénoncer la non-représentativité qui caractérise le parlement dont elle revendique la dissolution. “La nouvelle orientation économique nécessite de nouvelles institutions”, a-t-elle jugé, assurant que “720 000 citoyens ont déjà signé la pétition initiée par le Parti des travailleurs appelant à des élections législatives anticipées”. “Même le président de la république allait entreprendre une action dans ce sens, juste après la présidentielle. Il s'agit d'une assemblée non populaire et d'un parlement indéfendable. Ceci démontre qu'il existe un équilibre fragile au sein de l'état et les institutions élues sont obsolètes”, ajoutera-t-elle. Pour Mme Hanoune, le PT a changé de politique qui était jusque-là défensive, pour une politique offensive. Mme Hanoune est revenue sur les orientations économiques du gouvernement, notamment la loi de finances complémentaire (LFC 2010). Pour elle, la LFC est l'outil indispensable pour lutter contre les lobbys qui menacent l'économie nationale. “La LFC permet de dépasser la menace des lobbys qui sont un réel danger vu la politique économique de notre pays”, a-t-elle estimé. Mme Hanoune parlera des droits de la femme, de l'échec de la politique de certains départements comme la santé, l'éducation et la justice et appelle à l'instauration d'une démocratie, dira-t-elle, “véritable”. Enfin, la secrétaire générale du PT a abordé la tension qui caractérise les relations entre l'Algérie et certains pays européens, notamment la France et l'Espagne qui n'ont pas hésité à négocier avec les terroristes d'Al-Qaïda au mépris des lois et de leurs engagements. “L'Aqmi, je dirais que c'est l'œuvre des multinationales. qu'est-ce qu'il y a au Sahel : des hydrocarbures, de l'uranium et différents minerais. Ce que tout le monde doit savoir, c'est que nous soutenons l'Etat dans toutes ses décisions dans l'affaire du Sahel”, dira Mme Hanoune, avant de proposer un débat télévisé transparent sur cette affaire du Sahel.