Le pari a été tenu. 10 000 à 12 000 logements AADL seront livrés à la fin de l'année. Au milieu des années 1980, lorsqu'il a été diffusé sur le petit écran, le film Un toit, une famille avait remporté un franc succès. Avec humour, minauderie et un brin de tragédie, cette comédie décrivait le quotidien d'un Algérien dans sa quête désespérée du logement. Après avoir frappé à toutes les portes, l'un de ses amis lui offre la clé de la délivrance, un wagon de train aménagé en chambre nuptiale. Le film a plu parce que beaucoup s'y sont reconnus. Le film connaîtra bientôt son épilogue. La personne quittera bientôt son wagon pour un logement décent. 10 000 à 12 000 logements AADL seront livrés en décembre. Le pari a été tenu. Des immeubles “flambant neuf”, affichant une totale disponibilité à accueillir les locataires, ont poussé comme des champignons. Des sites de Bab Ezzouar, El-Achour, Les Bananiers, Eucalyptus, Gué-de-Constantine et autres ont déjà fleuri. Certains projets sont quasiment achevés, comme c'est le cas du site d'El-Achour. Le dernier plancher a été coulé le 22 août dernier annonçant l'achèvement des gros œuvres, témoignage de cette performance, made in China. Les résultats sont là, visibles, en plein cœur des sites, loin de toutes les rumeurs et autre “chinoiseries” promises par les plus sceptiques des observateurs. Les bénéficiaires de ce programme pourront eux-mêmes le constater. L'AADL compte leur organiser des visites sur sites du 20 au 30 septembres. Les futurs acquéreurs pourront ainsi voir de très près leur logement. Pour le responsable de l'AADL : “Il ne s'agit pas de livrer des dortoirs, mais des modèles de cités avec des ensembles intégrés de qualité, une touche architecturale moderne et une conception intelligente.” Des “guides citoyens” seront édités par l'AADL et distribués aux locataires. Des gestionnaires d'immeubles seront installés. Des retards dans certains projets Un glissement de deux mois sera enregistré dans certains chantiers. Un retard que les responsables de l'AADL imputent, à juste titre, à plusieurs impondérables. Ce retard, il faut le reconnaître, est dû, entre autres, à la perturbation du marché des matériaux de construction, aux problèmes avec les banques, au Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), ou encore au tremblement de terre de mai dernier. Les entreprises chinoises ont été victimes du Sras et du tremblement de terre du 21 mai dernier. En effet, ces entreprises ont enregistré un déficit en main-d'œuvre, puisque même leurs ouvriers, partis en vacances dans leur pays, ne pouvaient plus être autorisés à retourner en Algérie suite aux mesures préventives déclenchées après l'apparition de cette épidémie dans le monde. L'appel de recrutement lancé pour 9 000 ouvriers n'a reçu que 700 postulants dont 300 proposaient une offre de services pour des postes de gardien ou de chauffeur. Le problème semble se régler, les entreprises chinoises engagées vont pouvoir recevoir la main-d'œuvre attendue, vu que les autorités algériennes viennent d'accorder des visas aux Chinois après que la maladie (Sras) eut été maîtrisée sur le continent asiatique. Mais, ces retards justifiés ne diminuent en rien de la performance de l'AADL qui, en trois années, aura à construire 35 000 logements. En août 2001, l'AADL n'était qu'un projet sur papier. En août 2002, 55 000 logements étaient en chantier. Aujourd'hui, le rêve est devenu réalité. Les promesses ont enfin été tenues dans un pays où les marchands de rêves n'ont que trop occupé les postes de responsabilité. Tranche 2002 Alors que les logements du programme 2001, lancé par l'AADL dans le cadre de la formule location-vente, seront réceptionnés et livrés aux acquéreurs dans les délais annoncés, soit avant la fin de l'année en cours, le programme 2002, est sur les rails. Dans certaines régions du pays, les travaux sont à un stade très avancé et pourraient être livrés en même temps que ceux du programme 2001. C'est le cas des sites de Touggourt, Ghardaïa, Ouargla, Sidi Bel Abbès, Skikda et Azazga. M. R.