Une série d'actions a déjà été menée au carrefour Takhoukht, aux Ouacifs, aux Ouadhias et à Aïn El-Hammam. Elles n'ont eu aucun résultat. Les délégués de la CADC de Tizi Ouzou l'ont décidé, vendredi dernier, lors du conclave extraordinaire de Tizi Rached. Des actions pour protester contre la présence de gendarmes dans les barrages militaires commenceront dès aujourd'hui à Takhoukht. En effet, un énième sit-in des délégués élargi à la population se tiendra au carrefour communément appelé Takhoukht, après que deux ou trois gendarmes eurent été “injectés”, depuis quelques jours, dans le barrage militaire permanent qui y est dressé depuis quelques années déjà. Une dizaine de sit-in y ont été organisés par les différentes coordinations avoisinant Takhoukht, à savoir Ouacifs, Ouadhias, Aïn El-Hammam, etc. En vain. Une fois les manifestants repartis, les gendarmes reviennent toujours faire leur barrage avec les militaires. Après le sit-in d'aujourd'hui, la CADC concevra un calendrier qu'elle mettra en œuvre dans les jours à venir pour organiser une caravane qui se déplacera dans les régions qui ne sont pas structurées dans le mouvement citoyen, telles Tadmaït, Draâ El-Mizan, etc., où des barrages de gendarmerie sont dressés. Concernant les actions contre les “indu élus”, plusieurs propositions ont été émises par la plénière pour des actions populaires, des marches populaires ou des rassemblements devant les sièges des APC pour rejeter les “indu élus”, le 5 ou le 10 octobre prochain. Devant la difficulté d'obtenir un consensus, de nombreux délégués étaient carrément contre l'organisation d'actions, du moins tant que le pouvoir n'a pas encore répondu à l'exigence du mouvement citoyen de satisfaire les incidences avant tout contact ou dialogue avec le gouvernement, les actions pour chasser les “indu élus” n'ont pas été décidées. Ce sera fait lors du conclave ordinaire que la localité de Mechtras devra abriter, jeudi prochain, tel que stipulé dans le document de réflexion de la CADC qui s'était réunie il y a juste quelques semaines à Ath Djenad et adopté à Aïn El-Hammam. Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique, la CADC a tenu à se démarquer de l'initiative entreprise par quelques comités de la wilaya de Bouira, en rejetant “toute initiative allant dans le sens de nouer des contacts avec le pouvoir maffieux et assassin en dehors des résolutions de l'instance suprême du mouvement”. La CADC se dit fidèle aux résolutions arrêtées lors du dernier conclave de l'Interwilayas tenu à Raffour les 14 et 15 août 2003. La CADC a confirmé, en outre, que toute rencontre avec les représentants de l'Etat pour la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbaâ Nath Irathen, scellée et non négociable, est conditionnée par l'engagement de l'Etat à prendre en charge les incidences énoncées dans la déclaration de l'Interwilayas et, par conséquent, n'adhère pas à l'idée de cette rencontre préliminaire d'ailleurs rejetée à Raffour. K. S.