les conclavistes, à l'unisson, ont procédé à une campagne de diabolisation de ce parti. Une marche le 5 octobre à Tizi Ouzou, deux jours de grève générale pour les 9 et 10 octobre et l'entérinement de l'empêchement physique des élections locales, telles sont les principales résolutions du 27e conclave de la Cadc, tenu jeudi et vendredi à Tizi Rached. Néanmoins, avant d'arriver à cela, certains délégués, vraisemblablement acculés par le FFS et foncièrement allergiques aux visions de la presse «indocile», n'ont pas trouvé mieux que de verser dans l'anathème. En effet, ces animateurs ont fait le procès de la presse, qui ne partage pas leurs idées belliqueuses. Toutefois, l'intervention de Belaïd Abrika et Cherif Hamici a vite mis un terme à cette fâcheuse digression. Ainsi, cinq points ont été inscrits à l'ordre du jour de ce conclave qui a vu la participation record de 47 coordinations. Le bilan de la présidence sortante, l'évaluation de la campagne anti-vote, la nature de l'action du 5 octobre, les modalités pratiques pour les actions du 10 octobre ainsi que la situation financière ont été débattus. Avant d'accéder à ces points, les conclavistes, à l'unisson, ont procédé à une campagne de diabolisation du FFS. Adoptant des propos virulents à l'encontre de Djeddaï, certains animateurs se sont évertués à déclarer que le FFS a fait appel aux services de voyous étrangers à la région et qui ont agressé des jeunes du mouvement à Akbou et Aïn El Hammam. Poussant l'outrecuidance à la limite, ces porte-voix ont même suggéré une déclaration pour dénoncer «les agressions verbales de Djeddaï». Le bilan fait par Belaïd Abrika sur la campagne antivote a, cependant, extirpé les débats de leur morosité. Selon le délégué de Tizi Ouzou «la campagne antivote a connu un succès retentissant jusque-là. L'adhésion des citoyens avait été systématique et la Cadc a couvert 85% de l'espace géographique de la wilaya. Cela dit, il reste toujours des régions à conquérir comme Aïn El-Hammam, Sidi Naâmane, Tadmaït, Draa Ben Khedda et Tirmitine». Abrika a également parlé des meetings qui ont été annulés dans les zones chaudes pour éviter les dérapages. En revanche, la présidence tournante a juste survolé «la réunion secrète des délégués dissidents, tenue à Ath Yenni avec la bénédiction du FFS». A ce titre, les noms des 22 ex-délégués qui ont pris part à ce conciliabule ont été rendus publics. En outre, les ârchs de Tizi Ouzou ont annoncé la naissance de la coordination intercommunale d'Alger et qui a tenu son premier conclave jeudi dernier à Aïn Bénian avec la participation de 9 délégations. Avant de plancher sur le point-phare du conclave, en l'occurrence les actions programmées pour le 5 et 10 octobre, la présidence tournante a exigé de toutes les coordinations le payement d'une cotisation de 10.000 DA et toute celles qui enfreindraient cette injonction seraient reléguées au statut d'observateur. Entre-temps, la commission de réflexion, qui a élaboré un document texte comportant une batterie d'actions pour les 5 et le 10 octobre, a soumis son travail à la plénière. Après un débat houleux et une série d'amendements, la présidence tournante a fait une synthèse de toutes les propositions. Ainsi, consensuellement, les 47 délégations présentes ont opté pour une marche le 5 octobre à 11h00, à Tizi Ouzou et qui sera appuyée par une grève générale. Pour le 10 octobre, la Cadc a décidé de baliser le terrain avec deux jours de grève générale avec occupation des APC et barricade des routes. C'est dire que l'empêchement physique, même s'il n'a été prononcé qu'à demi-mots, est, d'ores et déjà, entériné dans l'esprit des délégués. Selon certains «les délégués occuperont les APC, alors que les émeutiers s'occuperont des bureaux de vote».