Le dégoût et l'aversion “populaires” qui altèrent la vie aux adultes ont-ils fini par conquérir la population juvénile et enfantine ? C'est, du moins, le sentiment éprouvé à propos de la rentrée scolaire qui vient de démarrer. Depuis lundi dernier, à travers villes et bourgades, sur les chemins et devant les établissements scolaires, fort curieusement, on n'a pas remarqué l'enthousiasme, ni l'ambiance festive ni le mouvement de masse caractéristiques d'antan. Plus de joie manifeste des retrouvailles au terme de longs mois de vacances. Plus de brouhaha, ni de taquineries ou de bousculades aux entrées des écoles. À peine quelques mouvements de va-et-vient d'élèves, de parents ou de tuteurs. Plus de bambins pleurnichant qu'un père ou un frère aine tente de “traîner” de force vers l'école. Le retour aux classes s'est opéré en catimini ou presque ! Ainsi, dans la foulée de l'Aïd El-Fitr, ils étaient près de 167 000 élèves à avoir pris ou repris le chemin de l'école, à travers la wilaya de Mostaganem. Les chiffres avancés font état de quelque 87 600 élèves portés au registre de l'enseignement primaire dispensé dans 414 établissements, de 60 699 collégiens répartis sur 102 CEM, et 20 616 lycéens, dont 7 791 élèves inscrits en 1re AS. L'encadrement de cette population scolarisée est assuré par 3 578 instituteurs ou assimilés, 2 722 PEM et 1 446 professeurs de l'enseignement secondaire. Au plan infrastructurel, le cycle primaire sera doté de 4 groupes scolaires, 33 classes en extension des établissements existants, et 14 nouvelles cantines scolaires pour la restauration des élèves issus de familles indigentes ou résidant au-delà d'un rayon déterminé de l'école fréquentée. Le cycle moyen verra l'ouverture de 5 nouveaux collèges, d'une demi-pension et d'un nouveau terrain de sport. Le cycle secondaire sera, quant à lui, renforcé par 4 nouveaux lycées, 2 demi-pensions, et 11 nouvelles salles de sport. Par ailleurs, on fait état de la disponibilité de quelque 75 000 ouvrages et manuels scolaires. Les élèves issus de familles indigentes ou victimes du terrorisme, les enfants du personnel de l'éducation, les handicapés, les élèves du préscolaire et des premières années de chaque palier de l'enseignement, en bénéficieront de l'usage à titre gracieux. Dans le cadre de la solidarité scolaire, et sur la base des états établis les années précédentes, 58 000 parents d'élèves indigents bénéficieront de l'indemnité de scolarité de leurs enfants. D'une allocation individuelle de 3 000 DA, cette dernière sera incessamment décernée aux ayants droit.