“L'Algérie connaît, depuis quelques années, une montée de I'intolérance que semblent couvrir les institutions de I'état. Les dernières affaires de non-observance du jeûne pendant le Ramadhan, à Aïn El-Hammam, Ighzer-Amokrane, Tébessa confirment, s'il en est, cette situation extrêmement préoccupante pour les libertés publiques et le respect de la Constitution”, écrit le député Tarik Mira, député de Béjaïa, dans une question orale adressée au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. “Monsieur le ministre, sur quelle base la police que vous commandez a-t-elle agi pour arrêter de nombreux citoyens algériens ? L'article 144 bis-2 du code pénal, par ailleurs si vague et si extensible, sur lequel la police semble avoir assis son action, est-il supérieur à I'article 36 de la Constitution algérienne qui garantit l'inviolabilité de la liberté de conscience (article 36 : La liberté de conscience et la liberté d'opinion sont inviolables) ?”, s'interroge le député. “Monsieur le ministre, vous qui êtes un produit de la lutte de Libération nationale sur laquelle repose la légitimité de I'état national souverain, vous n'êtes pas sans savoir que la citoyenneté a été I'un des fondements du mouvement national ? Sommes-nous en République, censée consacrer la citoyenneté ou aurions-nous glissé sans le savoir dans un régime théocratique ?”