La déclaration de l'Organisation internationale du travail (OIT), relative aux principes et droits fondamentaux au travail, oblige les Etats membres, dont l'Algérie, à respecter et à promouvoir les principes et les droits suivants : la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, l'abolition effective du travail des enfants, l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession. Pour l'OIT, le dialogue social est étroitement lié à “la démocratie” et à “la stabilité politique”. Il recouvre également et inclut “toutes formes de négociation, de consultation ou simplement d'échange d'informations entre représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs sur des questions d'intérêt commun liées à la politique économique et sociale”. Le dialogue social permet également d'édicter des conventions collectives. L'OIT estime qu'au plan juridique et structurel, certaines conditions sont “indispensables” pour permettre une réussite de la négociation collective, parmi lesquelles “une constitution démocratique et un cadre juridique approprié permettant de garantir l'indépendance et la participation effective des partenaires sociaux”. Selon elle, la ratification de la convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et de la convention 98 sur le droit d'organisation et de négociation collective, est nécessaire à l'établissement de ce cadre juridique.