Le total des programmes bilatéraux de l'Union européenne (UE) en cours, hormis ceux des Etats membres, s'élève à environ 500 millions d'euros. Ce que relève, dans sa préface, le Rapport annuel de la coopération Union européenne-Algérie. Le rapport offre une vue globale de la contribution de l'UE au développement de l'Algérie par la présentation des principales actions en cours, ainsi que des principaux résultats obtenus en 2009. Le document indique que l'Algérie est un partenaire stratégique de l'Union européenne, à la fois par la place géostratégique qu'elle occupe dans le Maghreb et le rôle qu'elle joue en Afrique et dans les institutions multilatérales, ainsi que par son statut de pays producteur d'hydrocarbures, fournissant à l'UE environ un tiers de ses besoins en gaz. “L'Union européenne accompagne les réformes engagées par l'Algérie en y apportant une contribution à travers les programmes de coopération financés par la Commission européenne et par les coopérations bilatérales des Etats membres de l'Union européenne… La coopération de l'UE-Algérie permet d'accompagner ce pays dans une phase de transition caractérisée par de nombreux changements structurels de l'économie”, souligne le rapport. Les objectifs poursuivis sont l'appui aux réformes économiques, le renforcement des institutions de l'économie de marché dans la perspective d'un développement durable, le développement des infrastructures économiques, le développement des institutions économiques et, enfin, la consolidation de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance. Concernant l'appui à la transition économique, le rapport cite entre autres le programme d'appui au management de l'économie, doté d'une enveloppe de 20 millions d'euros (contribution européenne). Le programme vise à améliorer l'information économique et à contribuer à faciliter la prise de décision à moyen terme, en matière de conception et de mise en œuvre de politiques macroéconomiques, sectorielles et régionales. Le rapport évoque aussi le programme Facico, facilitation au commerce. Le programme a démarré en mars 2009. “La libéralisation de l'économie, notamment du commerce extérieur, a encouragé une croissance rapide du commerce en Algérie. L'ampleur de la libéralisation du secteur a laissé apparaître d'importants dysfonctionnements au niveau du marché. Les instruments de sa régulation n'ont pas suivi le rythme de développement et de croissance enregistrés, et les pouvoirs publics étaient insuffisamment préparés à assumer leur rôle de ‘régulateur”, souligne le rapport en faisant référence au contexte du lancement du programme, financé par la commission à hauteur de 5 millions d'euros. L'Union européenne appuie aussi la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A). Conçu pour appuyer l'administration algérienne et toutes les institutions contribuant à la mise en œuvre de l'Accord d'association, le P3A, lancé en mai 2009, cible prioritairement les volets économiques et commerciaux de l'arrangement. Toujours dans le cadre du soutien de l'UE à la transition économique et au commerce, l'UE a lancé un programme, l'aide aux PME et à la maîtrise des technologies d'information et de communication (PME II), doté d'un budget de 43 millions d'euros, dont 40 millions d'euros proviennent de l'UE. Il vise le développement et la modernisation du secteur des petites et moyennes entreprises en vue de contribuer à l'amélioration de la compétitivité. La délégation de l'Union européenne en Algérie rappelle qu'elle a déjà soutenu le secteur de la PME, à travers le financement d'un premier projet-pilote de 57 millions d'euros destiné à appuyer la mise à niveau de la PME/PMI et la mise en place d'un fonds de garantie visant à faciliter leur accès au financement. Ce projet a pris fin en 2008. En ligne avec les stratégies du gouvernement, le rapport relève la mise en œuvre effective, en 2010, du programme d'appui à la diversification de l'économie (Diveco) doté d'un budget de 17,5 millions d'euros. Evoquant le contexte du programme, la délégation estime que “le processus de diversification de l'économie, a été jusque-là lent et conduit à des résultats insuffisants faute d'une vision claire du fait des moyens humains et matériels, de qualité des produits et des services, de normalisation, insuffisants”. Le rapport cite d'autres programmes dans les infrastructures (transports, eau et énergie), le développement rural et local… En tout, le document a présenté 43 programmes de l'Union européenne en Algérie.