Abdelhafid Belabbès, le secrétaire général et incontournable figure dirigeante du Mouloudia d'Oran, a démissionné hier. Tout aussi surprenante qu'inattendue, la démission de l'homme fort de l'assemblée générale du club au point d'être surnommé le “faiseur de présidents” a, d'ailleurs, provoqué un véritable séisme interne au MCO. Pour officialiser son retrait “définitif et irrévocable” des affaires du club, Hafid Belabbès a remis sa “démission écrite et signée” au président Tayeb Mehiaoui. Bien que “ne voulant aucunement perturber de près ou de loin la sérénité du club” qui s'apprête à entamer, ce samedi, le championnat national par un périlleux déplacement à Blida pour y affronter l'USMB, l'ex-international et mondialiste junior de Tokyo 1979 a, dans une déclaration à Liberté, tenu à préciser que “cette démission a été dictée par un sentiment de manque de considération et de respect envers ma personne”. “Jamais, au grand jamais, je n'accepterai qu'on me manque de respect et de considération. Ma dignité et ma réputation passent avant tout”, soulignera, amer, le désormais ex-secrétaire général du Mouloudia d'Oran qui “pour l'instant, ne veut pas revenir sur ce qui s'est passé, préférant garder le silence, continuer à supporter l'équipe et à espérer qu'elle réussisse une bonne entrée en matière, ce samedi, à Blida”. En “perdant” celui qui a été pour beaucoup dans son élection à la présidence du MCO, ainsi qu'au Sénat, puisqu'il a été son directeur de campagne, principal conseiller et inconditionnel soutien de poids, Tayeb Mehiaoui perd énormément en crédibilité et risque de sentir, à, tout moment, le vent de la révolte, si propre à la famille mouloudéenne, souffler, celui-là même contre lequel Hafid Belabbès faisait office de… paravent.