Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, rédigé par Rabah Mahmoudi, directeur des éditions Dar Kortoba, accompagné d'une liste de cinquante-quatre signataires, les éditeurs affichent clairement et sans détour leur mécontentement quant aux propos et autres déclarations tenus par le président du Snel et certains membres du bureau national relatifs, entre autres, au boycott du Sila, tout en déclarant : “Ceux qui sont au courant de la situation qui règne au sein du secteur de l'édition et du livre peuvent remarquer la large polémique suscitée à cause de déclarations irresponsables sur des sujets d'actualité, concernant le métier de l'édition.” Selon le communiqué, ces déclarations ne peuvent être considérées comme étant fondées car le bureau exécutif ne s'est pas réuni et n'a pas organisé d'assemblée générale ; celle-ci devant se tenir annuellement, d'après la réglementation du Snel. Considérant que les “déclarations ont été prises de façon individuelle”, les signataires ont décidé de définir clairement leur position. “Nous nous déclarons contre les décisions de l'actuel bureau du Snel qui ne représente que la position de son président, et ce, jusqu'à l'application légale et équitable du règlement intérieur du Snel. Les éditeurs algériens, sous tutelle de ce bureau, souffrent de gros problèmes. En effet, au lieu de revendiquer les droits des éditeurs en contactant le ministère de tutelle, on a vu les membres du bureau en train de lancer leurs menaces à travers les médias et en recourant à des méthodes indécentes”, ajoute le communiqué. Quant au Salon international du livre d'Alger, les éditeurs signataires de ce communiqué appellent le commissariat à ouvrir les portes du dialogue afin de réussir cet important événement livresque. évoquant les menaces de boycott avancées par le Snel au cas où le Sila se tiendrait comme l'an dernier, dans sous chapiteau au complexe olympique Mohamed-Boudiaf, le communiqué dénonce formellement cette voie. Car “en tant qu'éditeurs, notre seule revendication est l'ouverture d'un dialogue sérieux pour éviter les erreurs des éditions précédentes”. Les signataires demandent également à ce que leurs représentants soient reçus par le ministère de la Culture, afin qu'ils expliquent leur situation et les problèmes dans lesquels ils se débattent.