Pas moins de 16 chefs d'entreprises polonaises sont en mission d'affaires du 21 au 27 du mois en cours. Le marché algérien intéresse les investisseurs polonais. La manne de 286 milliards de dollars du Plan quinquennal en cours, attise leur appétit. Le hic est que les dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC) 2010 fait grincer leurs dents. «Les dispositions de la LFC sont assez difficiles pour les investisseurs étrangers», a déclaré, hier, Jaroslaw Jaroszewicz, conseiller chef du service de la promotion du commerce et des investissements de l'ambassade de Pologne à Alger, en marge d'un dîner de presse organisé au siège du service commercial de l'ambassade de Pologne, à El Biar, sur les hauteurs d'Alger. Ce dernier a cité, à titre d'exemple, la mesure de 51%/49%, appliquée dans le cadre du partenariat entre les investisseurs algériens et étrangers. «Ne pas contrôler l'argent investi constitue un risque pour les investisseurs», a précisé Jaroszewicz. Ce qui est sur, c'est que les investisseurs polonais visent à décrocher des marchés dans plusieurs secteurs. Pour cela, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et la Chambre polonaise de commerce (KIG) ont mis en place une mission d'hommes d'affaires polonais. Ces investisseurs séjourneront en Algérie du 21 au 27 du mois en cours, selon un document du service commercial de l'ambassade de Pologne, remis à la presse. L'intérêt que représente le marché pour eux est capital. «Cette mission comprend une vingtaine d'hommes d'affaires polonais», a révélé Andrzej Arendarski, président de la KIG. Plus précisément, ils sont 16 chefs d'entreprise polonaises a présent dans cette mission. Plusieurs bourses d'affaires sous forme de rencontres «Be to Be» (rencontres entre des chefs d'entreprises polonaises et algériennes) sont au menu. La rencontre d'aujourd'hui aura lieu à l'hôtel El Aurassi, Alger. Elle est organisée par la Confédération du patronat algérien (CPA). Cette rencontre entre dans le sillage de celle tenue hier à la Safex (Pins maritimes). Les hommes d'affaires polonais se rendront vendredi à Annaba. Le lendemain, ils prendront la direction de la ville d'Oran. En somme, ils sillonneront les villes côtières principales du pays.Les chefs d'entreprise polonais s'intéressent particulièrement aux secteurs de l'énergie, de la santé, des télécommunications et de l'informatique. Un coup d'oeil sur la liste des entreprises polonaises représentées renseigne sur l'importance de cette mission. Elle comprend, entre autres, Auto-gaz Centrum, le principal fabricant polonais et distributeur d'installations de gaz d'injection pour les véhicules fonctionnant au GPL ou en GNC. «Nous sommes à la recherche de partenaires parmi les 100 sociétés algériennes qui travaillent dans ce domaine», a révélé, Wojciech Staweecki, représentant de ce producteur polonais. Aussi, cette mission comprend l'entreprise Implus, spécialisée dans la fabrication des produits chimiques écologiques, biodégradables, pour l'extraction et le transport du pétrole et du gaz naturel. Les secteurs de l'habitat et des transports sont également au centre d'intérêt des investisseurs polonais. Du côté algérien, l'optimisme est de mise. «Ces échanges sont bénéfiques car ils permettent de booster l'investissement en Algérie. Surtout que les entreprises polonaises sont réputées pour être les plus économes en matière d'énergie», a indiqué Mohamed Benadel, manager général de l'entreprise Ahmad tea, Algérie, spécialisée dans le commerce du thé. L'Algérie attire les investisseurs étrangers. Seulement, ces derniers veulent l'assouplissement des dispositions de la LFC 2010.