Treize milliards de centimes. Tel est le montant actuel rassemblé par la SSPA Black Eagles depuis sa création, il y a deux mois de cela. Un chiffre loin des prévisions de la direction du club qui espérait atteindre un capital plus conséquent avant le démarrage du premier championnat professionnel en Algérie. En effet, par rapport à la société de l'USM Alger par exemple qui a, grâce à l'apport du groupe Haddad détient pour le moment le record en matière de chiffre d'affaires, pour le reste des autres sociétés par actions créées au lendemain de l'application de la nouvelle stratégie de la Fédération algérienne de football, c'est toujours le statu quo. Mais où est donc le problème ? Pour beaucoup d'observateurs en effet du côté de la capitale des Hauts-Plateaux réputée pourtant d'être un pôle économique important aussi bien sur le plan régional que national, les causes sont à chercher d'abord chez les investisseurs de la région lesquels dans leur majorité n'ont pas encore pu s'adapter à cette nouvelle procédure qui est le monde du professionnalisme. Il faut savoir dans ce registre que le wali de Sétif, Noureddine Bedaoui a tenté à maintes reprises de donner un coup de pouce pour sensibiliser les industriels locaux sans pour autant que ces derniers ne donnent une suite favorable à ses démarches. À ce titre, ce n'est un secret pour personne que ces derniers attendent une contrepartie pour leur engagement dans la société en question en liant leur engagement au bénéfice entre autres des projets entrant dans le cadre du développement local comme à titre d'exemple la construction du logement participatif ou des projets à caractère commercial. Il y a également ceux qui estiment que le souci majeur qui fait que les choses n'avancent pas beaucoup dans ce registre, c'est bien la crédibilité des gens censés gérer la société car il faut savoir que pour le moment, le conseil d'administration de la SSPA Black Eagles se limite uniquement à trois personnes, à savoir Arab, Serrar et Zaïliche, et ce, après le retrait du patron de l'agence touristique Tropic Tours en l'occurrence Larbaoui, avant le début de l'exercice en cours. À cet effet d'ailleurs, on attend avec impatience la tenue de l'assemblée générale de ladite société pour d'abord faire le point sur la situation et élire en même temps un nouveau conseil d'administration qui pourra peut-être apporter le plus escompté à une opération qui piétine avec le lancement dans les jours à venir de la vente des actions au public. Pour rappel, le coût de l'action a été fixé à 500 DA. Une opération sur laquelle on compte énormément pour améliorer le chiffre du capital de la société. De plus, il faut dire que l'élimination du club sétifien de la course à la qualification au dernier carré de la Ligue des champions d'Afrique, une compétition sur laquelle comptait beaucoup le président Abdelhakim Serrar a porté, le moins qu'on puisse dire, un coup d'arrêt à ses ambitions. En attendant, du côté de l'état-major du club, on assure que tout va rentrer dans l'ordre avec le temps et la compréhension de cette nouvelle stratégie sur laquelle on mise pour le développement du football algérien. Enfin, nous apprenons que les moyens logistiques et tout ce qui concerne le démarrage des activités de la société sont fin prêts. Nous avons appris qu'outre la location de la villa qui devra arbitrer le siège social de la SSPA, la sélection pour le recrutement du personnel exigé à sa mise en exploitation est presque achevée.