Expropriées dans le cadre de l'autoroute Est-Ouest : Des familles attendent toujours leur indemnisation à Boumerdès Les familles Messouci, Kobtane et Aouiguer de Khemis El Kechna, concernées par l'expropriation de leurs terres dans le cadre de l'autoroute Est-Ouest, se sont vu refuser leur indemnisation par la Direction de l'administration générale de la wilaya de Boumerdès bien qu'elles ont été déjà indemnisées pour d'autres parcelles. La direction des travaux publics avait émis un avis favorable à leurs dossiers. “Nous avons été déjà indemnisés pour le premier tracé mais pour le deuxième tracé, la DRAG refuse de le faire et exige le livret foncier”, précisent ces familles. Ces dernières s'étonnent que les services de la DRAG insistent à demander le livret foncier alors qu'elles ont été déjà indemnisées sur la base de mêmes documents. “Nous sommes âgés respectivement de 97 ans, 91 ans et 88 ans et les gens de cette administration trouvent le moyen de bureaucratiser une opération simple puisque nous avons été régularisés avec les mêmes papiers” Ces familles affirment avoir déposé leurs dossiers de régularisation en juillet 2009 mais sans résultats à ce jour. Contactés par nos soins, les services de la direction des travaux publics (DTP) affirment que les dossiers de ces familles ne souffrent d'aucune irrégularité et il est complet. “Elles ont déjà été indemnisées”, s'étonne un cadre de la DTP alors qu'au niveau de la DRAG, un responsable de ce service nous a affirmé que “ces familles doivent compléter leurs dossier avec un livret foncier car la commune de Khemis El Kechna vient d'être cadastrée”. M. T. Adekar (Béjaïa) : Le village Vekkar a soif En 1985, après une expulsion dans le cadre d'une opération “d'assainissement des bidonvilles” de l'Algérois, seize familles, originaires de la commune d'Adekar, ont été recasées à Vekkar. Elles ont bénéficié d'assiettes de terrains pour ériger des constructions en RDC. Néanmoins, les habitants de ce village vivent une pénurie d'eau à longueur d'année depuis la création de ce petit village. C'est ainsi que le comité dudit village a décidé d'interpeller le wali de Béjaïa. “Depuis leur recasement, les familles ne cessent de réclamer un minimum de conditions de vie dont la pénurie d'eau qui persiste malgré l'existence aux alentours du village d'un forage et d'une conduite principale, tous achevés et prêts à l'utilisation au profit d'autres villages déjà raccordés au réseau AEP”, signale le comité de village dans sa correspondance adressée au wali de Béjaïa. Les rédacteurs du document soulignent que toutes leurs démarches auprès des autorités locales pour régler le problème sont restées vaines. Le comité dudit village n'exclut pas, selon les termes de sa requête, d'investir la rue pour se faire entendre. “Les habitants ne veulent pas être obligés de descendre dans la rue ou de bloquer les travaux du chantier en charge d'acheminer l'eau du forage pour que leurs doléances soient prises en charge”, a souligné alors le comité de village en guise d'avertissement. L. OUBIRA