Pour renflouer les caisses de l'APC et permettre ainsi un meilleur développement de la commune, le P/APC d'Annaba, docteur Abdallah Nabi Bensaïd, va procéder à l'augmentation des loyers des immeubles, relevant de la commune, jugés trop bas, et qui n'ont pas bougé pratiquement depuis l'Indépendance. En effet, selon ses déclarations faites récemment, certains locataires de ce secteur relevant du patrimoine communal paient entre 100 et 160 dinars de loyer mensuel. “Nous avons demandé dernièrement à l'APC, des loyers et des baux des commerces qui seront réévalués avec un minimum de 1 000 dinars pour les logements et 3 000 dinars pour les commerces. Tout dépendra de l'endroit où ils sont situés”, a affirmé le P/APC d'Annaba. Il a ajouté que les 90% des recettes de la commune provenaient des impôts et des taxes, alors que le patrimoine immobilier et foncier peut aussi rapporter d'importants dividendes au profit de la commune. D'un autre côté, il attend l'application du nouveau code communal qui prévoit que chaque commune pourra fixer, elle-même, le tarif de ses taxes, pour revoir éventuellement ce chapitre à la hausse. “Pour la vignette, par exemple, à Annaba, on paie le même montant qu'à Illizi, malgré la différence entre ces deux communes.” Faisant une approche globale de la gestion de la commune d'Annaba, le P/APC a déploré le fait que “l'APC fait trop de social”, ce qui se répercute négativement sur son développement. Il citera pour exemple “le nombre de travailleurs rattachés à l'APC d'Annaba équivaut à celui des habitants de la commune de Chétaïbi”. Une pléthore de travailleurs qui pèse sur le budget communal en majeure partie englouti par les salaires, laissant 10 % seulement pour les frais d'équipements, ce qui réduit énormément sa marge d'activités. D'un autre côté, se basant sur les nombreuses doléances des citoyens,critiquant les performances des entreprises chargées d'effectuer des travaux au niveau des différents secteurs, le P/APC d'Annaba a lancé un appel à ses administrés “jaloux de leurs quartiers” leur demandant de se rapprocher de l'APC pour “signaler toutes les anomalies constatées dans le travail des entreprises chargées d'effectuer les travaux sur leurs sites”, ainsi que les contraintes auxquelles ils se trouvent confrontés et qui relèvent de la commune. “Nous devons travailler ensemble”, a-t-il déclaré. Il faut préciser que les équipes précédentes avaient laissé de gros problèmes qui se sont aggravés avec le temps, faisant de la vie des habitants, surtout ceux des cités populaires, un cauchemar. Dans ce domaine, les réclamations qui reviennent le plus souvent concernent les caves des immeubles dont la majorité sont inondées, avec les inconvénients que l'on sait. 50 milliards ont déjà été dépensés pour l'assainissement de ces dernières et l'opération continue, alors que l'action globale de nettoyage au niveau des habitations de toute la wilaya a été estimée à 200 milliards de centimes. Là aussi, c'est le résultat de nombreuses années de mauvaise gestion et de laisser-aller de la part des anciennes équipes responsables à la tête des communes de la wilaya.