Les représentants des transporteurs qui attendaient de ces assises “pour le moins une solution médiane”, selon les déclarations du responsable de l'UGCAA, ont été désappointés de constater la véritable levée de boucliers opposée à leurs propositions. La tentative d'arbitrage, opérée par les élus de l'APW de Relizane, afin de dénouer “l'imbroglio” dans lequel baigne le secteur des transports urbains du chef-lieu de wilaya, s'est terminée en “queue de poisson” pour les transporteurs locaux, apprend-on de bonne source. Les élus se sont, en effet, ralliés aux thèses du directeur des transports et à ceux des comités de quartier, coiffés par l'Union nationale des associations et comités de quartier (Unac) , véritable fer de lance dans le mouvement de contestation de la décision des transporteurs d'augmenter leurs tarifs de 5 à 10 DA. La rencontre, qui s'est tenue dans l'hémicycle de l'APW, avait réuni les membres du comité des transports de l'assemblée wilayale, le responsable local de l'UGCAA qui défendait les intérêts des transporteurs, ainsi que les représentants des directions du commerce et des transports. Les représentants des transporteurs, qui attendaient de ces assises “pour le moins une solution médiane”, selon les déclarations du responsable de l'UGCAA, ont été désappointés de constater la véritable levée de boucliers opposée à leurs propositions. Pour faire passer la “pilule”, les opérateurs avaient, en effet, proposé l'idée de création d'une ligne directe “Bormadia-Abattoirs”. L'initiative sera rejetée par un directeur des transports particulièrement “pugnace”, au grand dam des transporteurs. À la fin de la réunion, le responsable de wilaya de l'UGCAA assimilera la proposition du directeur des transports de “passer l'éponge” sur les sanctions infligées à certains opérateurs, pris sur le fait, pour diverses infractions constatées, lors des “descentes” effectuées par ce responsable, lors des jours ayant suivi l'augmentation des tarifs, à “un chantage qui ne dit pas son nom”. Pour rappel, 42 opérateurs avaient été “épinglés” par le directeur en personne pour personnel non déclaré, défaut de tickets… Vingt-huit d'entre eux seront sanctionnés d'une mise en fourrière allant de 15 à 45 jours et 14 ont écopé d'un avertissement, suite à leur comparution devant la commission des transports, le 21 septembre dernier. Le représentant de l'UGCAA dénoncera également “les menaces dont font l'objet les transporteurs en arrêt de travail depuis une dizaine de jours de la part du responsable du transport, ainsi que son incitation de la population, avec les risques de dérapage que cela comporte, à ne pas payer le nouveau tarif de 10 DA”. Le syndicaliste expliquera, par ailleurs, que les transporteurs sont en arrêt de travail par crainte des réactions imprévisibles de la population “chauffée à blanc” par les déclarations du responsable des transports. Inutile de préciser que, contrairement aux transporteurs, les comités de quartier ont accueilli avec soulagement le renfort inespéré des élus. En attendant que l'imbroglio dans lequel s'est enlisé ce secteur névralgique trouve son épilogue, les usagers des transports urbains ont renoué avec les “bienfaits” de la marche à pied, pour les plus déshérités d'entre eux. Quant aux mieux lotis, ils font le bonheur des taxis clandestins, qui ont accouru en masse à la curée. L'espoir faisant vivre, la rumeur de la mise en service de véhicules publics, récemment livrés, ainsi que celle de la création d'une nouvelle Sarl nourrissent la vox populi.