Photo : Fouad S. Trois fédérations de l'UGCAA ont réitéré l'idée de recourir à la grève si leurs doléances ne seront pas satisfaites dans les semaines à venir. Il s'agit des fédérations des transporteurs de voyageurs et de marchandises, des taxis et des auto-écoles, réunies, hier au siège de l'UGCAA à Alger. L'ouverture de nouvelles lignes au profit de nouveaux conducteurs, décidée récemment par le ministère des Transports, constitue la principale préoccupation des transporteurs qui craignent la concurrence. «La décision unilatérale du ministère de tutelle prise sans consultation des professionnels a créé une anarchie indescriptible dans le secteur et une absence de vision par rapport à l'avenir de la profession», déplore la fédération des transporteurs qui plaide le gel de l'instruction du ministère de tutelle. «On assiste à l'introduction de nouveaux opérateurs dans des lignes saturées de l'avis même des directeurs des transports», souligne-t-on. Aussi, les transporteurs regrettent l'absence d'un plan national de transport devant organiser le secteur. Ainsi, ils constatent que les plans prévus «par décret» n'ont jamais connu de concrétisation. Cependant, le recours à la protestation sera après la tenue du congrès de l'UGCAA, prévu les 18 et 19 novembre prochain. La fédération de l'UGCAA s'est dit, toutefois, non concernée par la grève décidée dernièrement par quelques représentants de transporteurs dans quatre wilayas. «Notre démarche de grève est nationale. On ne fait pas de protestation si les conditions et procédures légales ne sont pas réunies», indique la fédération des chauffeurs de taxi. Celle des auto-écoles rappelle les revendications des exploitants qui demeurent, soutient-on, en suspens. On cite, à cet égard, l'aménagement des circuits d'examen pour les candidats et la répartition «équitable» des examinateurs, selon les besoins de chaque région. Cependant, une divergence de positions est ressentie au sein des fédérations de l'UGCAA sur l'idée d'aller ou pas à la protestation. L'approche de la tenue du 4e congrès de l'Union en est la principale cause puisque chaque partie de l'UGCAA-organisation scindée en plusieurs ailes depuis quelques mois- tente d'attirer l'attention des adhérents sur les enjeux du congrès. D'ailleurs, un branle-bas de combat est lancé ces derniers temps entre les différentes parties de l'Organisation. Hier, les fédérations présentes au siège de l'Union n'ont pas manqué de s'autoproclamer porte-parole de l'UGCAA. «Les déclarations et sorties médiatiques des membres exclus de l'Union n'engagent pas l'organisation», souligne-t-on. Allusion faite au candidat au poste du SG de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar, qui prépare le congrès avec son «équipe» composée celle-ci de plusieurs ex-cadres de l'Union.