Les graves dépassements commis par les agences de voyages ne peuvent s'expliquer que par l'absence de professionnalisme et l'esprit de responsabilité. Les responsables de la plupart des agences ne se soucient que de gagner de l'argent, au détriment du bien-être des voyageurs. Des employés chargés d'accompagner, d'orienter et de veiller sur la sécurité de citoyens, qui ont pourtant payé d'importantes sommes d'argent pour un séjour à l'étranger, se montrent indifférents. Une fois sur place, ils abandonnent leurs clients et s'affairent à passer des vacances agréables avec l'argent encaissé ! Voilà un dérapage qui renseigne, on ne peut mieux, sur l'amateurisme qui règne dans cette activité. Cette situation remet en question la manière et les critères sur la base desquels sont accordés leurs agréments à ces agences. Il faut dire que la formation est le point noir de ces agences. La plupart des gérants ne sont que de «simples commerçants». C'est là un constat fait récemment par le président du Syndicat national des agences de voyages, Bachir Djeribi. Selon lui, «seules 10% des agences de voyages agréées sont professionnelles et la modification des critères d'agrément constitue le seul moyen pour assainir ce secteur.» L'absence de cadre juridique stipulant de lourdes peines à l'encontre des responsables qui ne respectent pas leurs engagements favorise les dérapages, selon lui.