Il a expliqué, en outre, que le nouveau texte de loi s'est fait avec la pleine collaboration de la fédération et le syndicat représentant la corporation des voyagistes. La première sortie sur le terrain de Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, n'a pas été dénuée d'intérêt notamment en ces temps quelque peu mouvementés entre agences de voyages et leur tutelle. Hier, le ministre a choisi de dépasser le stade des discours en entreprenant une visite sur le terrain. Lors d'une visite d'inspection qui a guidé ses pas vers El-Aurassi, hôtel 5 étoiles (haut standing) investi dans un travail de rénovation et de poursuivre son périple avec des haltes dans des hôtels urbains de type 3 étoiles à l'image de Sweet hôtel de Rouiba ou encore Hana à El-Harrach ainsi que l'hôtel Europe d'Hussein-Dey (en voie d'achèvement) pour couronner la visite à l'hôtel Safir Mazafran de Zéralda. Un joyeux réalisé voilà déjà bien des années par Pouillon mais qui a bien besoin d'être dépoussiéré aujourd'hui. Le ministre, pour sa part, a insisté sur la politique des prix qui, selon lui, doit être attractive pour intéresser les touristes et encourager toute l'activité touristique et tout ce qui gravite autour. En somme, la construction de la destination Algérie qui se présente aujourd'hui comme un véritable défi et alimente bien des débats. Les agences de voyages, partenaire incontournable, posent la problématique dans toute sa dimension partant du décret exécutif qui entre en application dans quatre mois. Un texte que les agences de voyages rejettent estimant qu'il bride l'activité au lieu de la stimuler. “Faux !” répond le ministre. “Il n'en est rien”. Et d'expliquer : “Le nouveau décret comme celui amendé sont promulgués dans le seul intérêt d'organiser l'activité touristique et protéger le client.” Il ne manquera pas à ce propos de donner plein d'assurances en guise de message clair pour calmer les esprits. “Ce texte de loi vise l'organisation de l'activité et la modernisation de la qualité au service du client. La durée illimitée pour l'agrément ne permettait pas à l'administration de bien mener son travail concernant les agences et ce souci a nécessité le changement. Les agences n'ont rien à craindre pour leur activité. Le renouvellement se fait toutes les trois années et nous ferons en sorte que l'administration réponde dans les délais très réduits. De toute façon, le patron d'agence devrait introduire la demande de renouvellement trois mois à l'avance, ce qui permettra aisément le traitement du dossier qui sera, du reste, très digeste vu qu'il ne s'agira que d'un renouvellement dans la mesure, bien entendu, où l'agence n'aurait commis aucun manquement à la réglementation en vigueur. Il ne s'agit point de décret répressif”, insistera le ministre, rappelant que toutes les lois promulguées ne peuvent être que bénéfiques au secteur et qu'elles sont faites au terme de consultation de toutes les parties concernées. La fédération et le syndicat des agences de voyages, selon les affirmations du ministre, ont bel et bien été associés préalablement et consultés dans l'élaboration du texte. À se demander alors pourquoi maintenant le SNAV crie au loup alors que les dés sont jetés ? Quoiqu'il en soit, le ministre se dit ouvert à la discussion avec tous les acteurs du secteur à commencer par les agences de voyages. En plus, la réactivation de la commission chargée des agréments, et ce, dans un avenir très proche, porte comme nouveauté l'introduction d'un nouveau membre en la personne d'un représentant du SNAV en plus de celui de la fédération qui figurait dans la défunte commission dont le mandat a expiré en 2007 (il n'est pas impératif que ça soit les présidents mais juste des membres désignés). “Nous ne sommes pas le ministère ni l'organisme qui gèrent les opérations du hadj et la omra mais nous devons réagir en cas de plainte émanant des citoyens ou des directeurs de tourisme”, a déclaré le ministre pour éclairer l'opinion publique sur la décision de suspendre les cinq agences (six mois) pour avoir failli à leur mission en attendant que la commission scelle leur sort de manière définitive.