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Mohamed Yahiaoui : “Nous avons la tête, plus que jamais, pleine de projets” LE THEÂTRE REGIONAL DE BATNA ORGANISE, À PARTIR DE DEMAIN, LE MOIS DU MONOLOGUE
Le directeur du TR Batna raconte dans cet entretien l'expérience de son théâtre dans la région, tout en revenant sur l'événement qui commencera demain et qui s'étalera jusqu'au 10 novembre prochain. Liberté : Après avoir donné un sacré coup de jeune à cette vieille bâtisse arrachée à la destruction et l'oubli et l'avoir transformée en belle architecture, le Théâtre régional de Batna, dont vous êtes le directeur, est en train d'égrener une série de réussites et de distinctions aux manifestations théâtrales ces dernières années. Quel est le secret de ces réussites en série? Mohamed Yahiaoui : Le mérite de ces réussites revient essentiellement aux efforts et aux abnégations du personnel technique, artistique et administratif du Théâtre régional de Batna et, bien sûr, aux subventions financières octroyées par le ministère de la Culture au TRB. Ensuite, bien sûr, les succès ont suivi d'eux-mêmes grâce à l'audace, à l'inventivité, au rythme soutenu et à une ouverture d'esprit et de recherche, qui fait qu'au fond, notre théâtre rebondit assez bien. Quel est votre avis sur le niveau général du théâtre à Batna ? Sincèrement, cette question je la voyais venir ! À mon tour, je la pose de nouveau aux gens de la presse, aux spectateurs, aux spécialistes et aux critiques du théâtre pour nous donner sincèrement leur avis sur le niveau du théâtre atteint à Batna. Nous sommes conscients que, sans critiques, sans aucune évaluation de notre art théâtral par des spectateurs, des gens de la presse et des critiques du théâtre, nous risquons fort de ne pas évoluer, même de nous égarer, de régresser et de nous émousser. Nous sommes de ceux qui considèrent que la critique est d'une grande importance dans l'évolution du théâtre. C'est pourquoi nous invitons les critiques qui souhaitent échanger leurs vues avec les nôtres sur la question du domaine du théâtre de se rapprocher de nous dans le but de poser les jalons d'une investigation commune. Parlez-nous de ce mois du monologue et de ses objectifs ? Nous sommes de ceux qui croient que le théâtre est un lieu de vie, et ma responsabilité à la tête de ce théâtre régional m'oblige toujours à lui donner vie, à lui consacrer tous les moyens financiers et humains pour son amélioration et son développement. C'est pourquoi, nous avons décidé d'organiser ce mois du monologue au double objectif d'encourager ce genre théâtral, qui est à l'état embryonnaire à Batna, et de permettre au public de se distraire et de rire. Nous avons la tête plus que jamais pleine de projets et nous sollicitons l'aide de tout le monde pour les concrétiser. Quels sont vos autres projets au sein du TR Batna ? Le rêve pour lequel j'œuvre est de faire du théâtre une cité ouverte aux dramaturges, aux comédiens, aux metteurs en scène, à tous les amateurs du théâtre et à ses partenaires pour insuffler une dimension populaire au théâtre. La qualité n'est pas le produit du hasard et ne tombe pas du ciel. Il faut, pour y parvenir, une vision, de la persévérance et de l'audace. Place au monologue ! Trente-deux monologuistes en provenance de quatorze wilayas planteront leur chapiteau au Théâtre régional de Batna dès demain, et ce, jusqu'au 10 novembre prochain. Ces monologues amèneront certainement au théâtre un public qu'on y voit rarement d'habitude. Les figures marquantes ayant contribué à façonner le monologue et à lui donner sa forme actuelle présenteront, pendant un mois, des spectacles humoristiques haut en couleur, et qui feront, sans l'ombre d'un doute, la joie de tant de Batnéens.