Il y a quatre ans, jour pour jour, tombait sous les balles des terroristes l'ex-président de l'APW de Tizi Ouzou, Rabah Aïssat, sur une terrasse de café à Aïn Zaouia, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Comme chaque année depuis, sa famille, ses amis et les militants du FFS se sont recueillis sur sa tombe, hier. Après le dépôt d'une gerbe de fleurs et une minute de silence observée à la mémoire de Da Rabah, le secrétaire fédéral a prononcé une brève allocution avant de céder la parole au premier secrétaire du parti, Karim Tabbou. “Si nous sommes ici, c'est tout d'abord un devoir de mémoire pour que Da Rabah ne soit pas oublié”, a-t-il déclaré, avant de revenir sur le parcours de l'ex-président d'APW. “Il est connu tout d'abord dans le secteur de l'éducation où tout le monde l'estimait. Ensuite, nous n'oublions pas qu'il a fait une percée dans le parti grâce à ses convictions. Durant son mandat de maire, il a résolu tant de problèmes dans cette commune en dépit de tous les blocages et du climat qui y régnait. En tout cas, son assassinat est politique, tout comme les autres liquidations physiques, car il gênait beaucoup. C'est un acte irréfléchi”, a-t-il enchaîné. “La meilleure façon de commémorer cette journée est de continuer son combat pour les libertés et la démocratie”, estime Karim Tabbou, qui a déploré la démission du maire de Aïn Zaouia du FFS. Quant au fils de Da Rabah, “c'est une plaie qui n'arrive pas à se cicatriser”.