Les habitants des wilayas de Tébessa, Khenchela et Batna ont été nombreux hier à accompagner à leur dernière demeure les cinq victimes de l'attentat perpétré mardi par un groupe terroriste armé dans la région de Oum El-Kamakem, dans la commune de T'lidjen, à environ 50 kilomètres au sud-ouest de Tébessa. Une fois rapatrié dans sa ville natale, à El-Maâbar, dans la wilaya de Batna, le directeur des travaux publics de la wilaya de Tébessa a été inhumé hier, après la prière d'el-Asr. Sous une pluie battante, une foule immense a assisté à l'enterrement dont les autorités civiles, à leur tête Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, ainsi que des autorités militaires. La famille du défunt, attristée, recevait avec dignité les condoléances de la foule présente au domicile mortuaire puis au cimetière du petit village d'El-Maâbar. Le défunt, Chibane Abdelmadjid, était âgé de 53 ans et père de 5 enfants. Il a été nouvellement installé à la tête de la Direction des travaux publics de Tébessa. Il effectuait, en compagnie du subdivisionnaire, Sari Zine, d'un technicien de la direction et de deux entrepreneurs, un contrôle sur chantier des travaux d'un ouvrage d'art lorsqu'une bombe de fabrication artisanale a explosé au passage de leur véhicule. Les terroristes avaient placé leur engin sur la route et attendaient, tapis dans l'ombre, leurs victimes dont ils connaissaient probablement l'itinéraire à la faveur de complicités locales. Belabess Mohamed-Seghir, tué également dans le même attentat, était l'un des entrepreneurs chargés de la réalisation de l'ouvrage. Son enterrement ainsi que celui de son collègue, a eu lieu, dans la wilaya de Khenchela, puisque c'est de cette région qu'ils sont originaires, en présence d'une grande foule, ainsi que des autorités civiles et militaires. Les deux autres victimes, le subdivisionnaire, Sari Zine et le technicien ont été enterrés dans leur ville natale de Tébessa. Rappelons que la région de djebel Labiod, considérée comme un des bastions des groupes armés du GSPC, a souvent été le théâtre d'attentats meurtriers contre les services de sécurité, les civils et aujourd'hui les cadres de l'état. Le dernier attentat terroriste en date dans la région remonte au mois de juillet dernier. Quatre personnes, des civils, avaient été tuées alors qu'elles faisaient une partie de chasse. En 2009, un entrepreneur et un commandant de l'ANP avaient péri, eux aussi, dans un attentat à la bombe, toujours dans la même région.