Alors que la carte Chiffa est utilisée par 8 600 pharmacies à travers le pays, le conventionnement a concerné plus de 600 médecins exerçant dans 14 wilayas. Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a établi, jusque-là, quelque 4,6 millions de cartes Chiffa dont ont bénéficié plus de 15 millions de citoyens à travers les 48 wilayas du pays. Cette carte va prendre en charge tous les soins de santé que ce soit en mode de remboursement ou pour le système du tiers payant. Elle est utilisée dans plus de 8 600 pharmacies d'officines. Plus de 17 millions de factures électroniques sont ainsi émises et traitées grâce à ce système. Des médecins traitants conventionnés, répartis sur 14 wilayas, utilisent également le dispositif Chiffa et transmettent, eux aussi, à distance, des factures électroniques des soins de santé remboursés. Toutefois, des problèmes techniques liés à la non-activation de certaines de ces cartes n'ont pas été du goût de leurs bénéficiaires. Ceux-là sont invités, estime M. Djaouad Bourkaïb, directeur général de la sécurité sociale au ministère de tutelle, à se rapprocher des centres de paiement dont ils dépendent afin de les réactiver. Par ailleurs, un arrêté du ministre du Travail, datant de juillet dernier, a élargi la liste des médicaments remboursables à 44 nouvelles DCI (dénominations communes internationales), dont 38 sont fabriqués localement. Au cours de son intervention hier sur les ondes de la radio Chaîne III, le Dr Bourkaïb a indiqué que le nouvel objectif du dispositif du tiers payant est de l'élargir aux différents soins de santé, notamment la consultation médicale d'abord, et les autres actes médicaux, ensuite. “Nous sommes à la recherche d'un partenariat avec ces médecins pour améliorer la qualité des soins, développer la prévention dont un programme a d'ores et déjà été intégré dans le système Chiffa tels que l'éviction de certains facteurs de risque, à savoir le tabac et l'alcool, le dépistage de certaines maladies lourdes et coûteuses comme le cancer du sein, du col ainsi que la vaccination saisonnière des populations à risque”, a annoncé le DG de la sécurité sociale. Il évoquera également la rationalisation des dépenses de soins de santé par le biais d'une majoration de 20% du montant des rémunérations accordées aux médecins quand ces derniers prescrivent des médicaments génériques. Le taux de majoration est porté à 50% lorsque les praticiens mentionnent sur les ordonnances de leurs malades des produits pharmaceutiques fabriqués en Algérie. Il est à noter que le tiers payant représente plus de 80% de l'ensemble des dépenses du médicament. Cela s'explique par le fait que les principaux bénéficiaires de ce système sont les malades chroniques qui demeurent de gros consommateurs de soins ainsi que les retraités. Sur un autre registre, Djaouad Bourkaïb a souligné que les équilibres financiers des caisses de la sécurité sociale sont maintenus à la faveur d'un programme et d'une politique de rationalisation des dépenses. Pour l'exercice 2010, les dépenses des deux caisses d'assurance sociale, en l'occurrence la Cnas et la Casnos, avoisineront les 160 milliards de DA, un montant déjà atteint en 2009. L'invité de la radio a ajouté que le conventionnement a concerné plus de 600 médecins traitants exerçant dans 14 wilayas dont Annaba, Médéa, Oum El-Bouaghi, Souk-Ahras, Tlemcen, Boumerdès, Illizi, Tindouf, Oran, Sidi Bel-Abbès, Béjaïa, Jijel et El-Tarf. La généralisation à travers toutes les wilayas est attendue cependant pour l'année 2013. À une question sur les dépenses de la caisse nationale de retraites (Cnr), M. Bourkaïb les a évaluées à environ 240 milliards de DA annuellement.