Ambassadeurs, représentants de banques et jeunes universitaires ont montré de l'intérêt pour le développement du marché des énergies renouvelables en Algérie. Il n'y avait pas beaucoup de monde au 1er Salon des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie (1er Sereme), mais beaucoup d'ambassadeurs, des ministres et des universitaires. Il n'y avait pas grande foule, mais il y avait davantage de visiteurs que lors du Salon industriel (Alger Industries) qui était pratiquement désert, lui aussi organisé par Batimatec Expo, mais rehaussé par des journées techniques organisées par l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), qui y a largement exposé les grandes lignes du plan 2010-2014 de maîtrise de l'énergie. Les deux salons spécialisés n'obéissent pas à la même conjoncture, car l'environnement intéresse de plus en plus de gens dans le public. Et l'animation ne manquait pas : dans plusieurs stands, des animateurs expliquaient et bonimentaient pour leurs produits et leurs activités et distribuaient force prospectus et bulletins. Normal pour une première expérience : le public a pu se rendre compte de la multiplicité des solutions scénarios possibles à la question de l'environnement. Qui dit nouvelles activités dit nouveaux marchés et opportunités très alléchantes : rien d'étonnant à la présence de pas moins de quatre ambassadeurs qui se sont déplacés en personne, et pas des moindres, Grande-Bretagne, Allemagne, Autriche, Portugal, qui sont venus déceler les opportunités algériennes, celles plus prioritaires afin d'assurer à leurs entreprises locales un pied ferme dans le marché algérien. Un marché qui n'existe pas encore, vu la faible place conférée à la question jusqu'ici, bien que l'intérêt soit déjà réel, malgré un plan gouvernemental de maîtrise de l'énergie et celui de l'Aprue pour la période 2010-2014, plan non encore examiné ou approuvé. Selon M. Seddouk Stiti, P-dg de Batimatec, organisateur du salon, l'idée était de rassembler en un seul lieu tout l'existant en matière d'environnement. Pas trop mécontent de cette manifestation qui n'a réuni que 35 opérateurs, il se félicitait surtout de l'intérêt officiel et de celui des jeunes universitaires qui venaient flairer la bonne idée d'investissement. Il y avait aussi les banques qui s'intéressaient à l'affaire, l'une d'elle disant même sa disponibilité à assurer les crédits pour l'investissement, sans pourtant dire un traître mot sur les règles prudentielles si chères aux banques, à savoir l'existence réelle d'un marché, ce qui n'est pas évident sans l'impulsion politique. Le ministre de l'Energie, en visite à l'exposition, a déclaré pour sa part que l'Algérie, plutôt que de continuer dans ses activités d'importation, est plus intéressée par des activités de production, en partenariat avec l'étranger. Il reste les mois et semaines à venir pour clarifier les idées sur ce domaine plutôt neuf et initier une politique plus informée des expériences précédentes et des causes de leurs échecs.