L'Institut technologique moyen d'agriculture (Itma) de Djelfa a organisé, mercredi et jeudi derniers, un séminaire national sur la vulgarisation agricole. Ces journées de formation, qui ont regroupé les représentants de plusieurs wilayas, visent à développer les connaissances du personnel mobilisé pour ces actions, notamment en matière d'animation radiophonique et ce, en vue de toucher le plus grand nombre possible d'agriculteurs. La première journée fut entièrement consacrée aux techniques modernes de communication, notamment par la présentation, aux vulgarisateurs, animateurs radio et journalistes présents, d'un logiciel muni d'un code d'accès, qui doit servir à la gestion du programme en question, le suivi et le contrôle du travail accompli. La seconde journée, celle qui a connu le plus grand engouement, a, par contre, été réservée à l'explicitation de la dernière loi sur le foncier agricole, distribuée, pour la circonstance, à travers deux conférences-débats animées par des représentants du ministère de tutelle, à savoir le directeur général de l'Office national des terres agricoles (Onta), M. Maâtallah Ali, et le directeur central du foncier agricole du Madr, M. Ahmed Ali, et ayant essentiellement trait à la question épineuse de la régularisation des situations foncières et sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour moderniser les exploitations et améliorer les rendements. Un pari qui s'annonce difficile, voire même impossible étant donné que des centaines de situations foncières inextricables et depuis longtemps en suspens doivent, pour être réglées, d'abord passer par la justice, entre les mains de laquelle sont, depuis belle lurette, à travers le territoire national, les dossiers de pas moins de 11 900 bénéficiaires d'exploitations agricoles, sous l'ancien régime. Il faut rappeler, toutefois, que le modèle de la concession touchera 200 000 exploitants agricoles, sachant que plus de 2,5 millions d'hectares ont été attribués à 210 000 producteurs organisés en 96 629 EAC et EAI. “Les exploitants de terres agricoles privés relevant du domaine public de l'Etat ont 18 mois pour se conformer au nouveau texte de loi, daté du 15 août 2010, qui fixe les modalités et conditions d'exploitation de ce type de biens.” Dépassé ce délai, les exploitants n'ayant pas déposé leur demande seront considérés comme ayant renoncé à leurs droits, stipule la nouvelle loi. À ce titre, l'on apprend que 20 000 exploitants agricoles ont déjà déposé leurs demandes au niveau de l'Office national des terres agricoles (Onta) pour les besoins de convertir le droit de jouissance en droit de concession.