La question de la citoyenneté a été à l'honneur d'une rencontre autour du thème : “L'éducation et la citoyenneté” organisée par l'ONG Forum de la pensée arabe hier au Palais des nations à Alger. Des personnalités politiques (Lakhdar Brahimi, Chadli Leklibi, Georges Corm, …) et des universitaires ont pris part à cette manifestation qui ambitionne d'ancrer la culture de la citoyenneté dans un monde arabe accusant un déficit énorme en matière de démocratie. Parrainée par la présidence de la République, cette rencontre a vu la participation d'Abdelaziz Belkhadem (ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République), de Mourad Medelci (ministre des Affaires étrangères) et de Mohamed Ali Boughazi (conseiller à la présidence de la République). Présidant la cérémonie d'ouverture, Abdelaziz Belkhadem a mis l'accent sur l'importance du thème retenu puisque, assure-t-il, “l'éducation est la base de tout dans la vie, y compris la citoyenneté”. “Dans un monde globalisé, on a tendance à relâcher sur les principes qui régissent la citoyenneté”, explique-t-il, avant d'ajouter : “Nous voulons conforter la citoyenneté pas au sens chauvin mais de celui d'appartenance à une nation que notre système éducatif est tenu de consolider.” Dans son allocution, le docteur Himam Ghacib a assuré que l'ancrage des valeurs de la citoyenneté n'incombe pas à l'école seulement mais aussi à d'autres institutions comme la famille, l'université, les médias, etc. Lors des débats ayant accompagné une communication sur l'expérience algérienne, beaucoup d'universitaires ont déploré le fossé qui existe, dans les pays arabes, entre la pratique en matière de citoyenneté. “Les attributs de la citoyenneté sont presque inexistants dans les pays arabes”, s'élève un professeur saoudien. “Peut-on parler de citoyenneté dans un pays qui fait de l'unicité un dogme tout en faisant très peu de cas de ses minorités”, s'interroge un universitaire algérien.