Le congressman américain Donald M. Payne a demandé jeudi qu'une enquête soit ouverte sur l'assassinat du jeune Sahraoui Najem Garhi (14 ans), en appelant la Minurso à surveiller la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental. “Je demande en urgence qu'une enquête exhaustive soit menée sur l'assassinat de Najem Garhi. J'invite également la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) de surveiller la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental et de signaler ces actes au Conseil de sécurité des Nations unies”, a déclaré le membre de la Chambre américaine des représentants dans un communiqué. “Le Maroc doit savoir que la communauté internationale ne tolère aucunement les assassinats et la répression de manifestants pacifiques. Le peuple du Sahara occidental mérite la liberté, la paix et l'autodétermination”, a souligné M. Payne, qui est le président du sous-comité de l'Afrique et de la santé mondiale auprès de la Chambre des représentants. “Je suis profondément attristé par la mort de Najem Garhi, un jeune adolescent sahraoui qui ne cherchait rien de plus que de rejoindre d'autres Sahraouis à une manifestation pacifique appelant à de meilleures conditions de vie pour lui-même et le peuple du Sahara occidental”, déplore le congressman du New Jersey. “Mes condoléances vont à sa famille et aux autres passagers du véhicule, qui ont été également visés et battus par les forces marocaines dans l'attaque, ainsi que de nombreux manifestants. Leurs voix ne seront pas réduites au silence par la menace de la violence ni par les injustices commises contre leur peuple par les autorités marocaines qui restent impunies”, souligne-t-il. Il est à rappeler qu'Amnesty International avait également appelé mercredi les autorités marocaines à engager immédiatement une enquête sur le meurtre de Najem Garhi abattu dimanche dernier par des militaires marocains. De son côté, la présidente de la Fondation américaine Défense Forum Foundation, Mme Suzanne Scholte, avait appelé mardi la communauté internationale à réagir face à l'escalade de la violence par les autorités marocaines au Sahara occidental, tout en soutenant que l'ONU doit “assumer sa responsabilité dans la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, qui a provoqué cette tragédie en occultant le référendum promis”.