La présidente de la Fondation américaine "Defense Forum Foundation", Suzanne Scholte, a appelé mardi la communauté internationale à réagir face à l'escalade de la violence par les autorités marocaines au Sahara occidental. "La mort tragique du jeune sahraoui Garhi Najem (14 ans), qui a été abattu par des soldats marocains cette semaine, rejoint la longue liste des Sahraouis qui ont été emprisonnés, torturés et tués par les Marocains durant la lutte menée par les Sahraouis depuis près de quarante années pour leur droit à l'autodétermination", a-t-elle souligné mardi dans un communiqué. Plus précisément, ajoute-t-elle, "l'Organisation des Nations unies doit assumer sa responsabilité dans la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, qui a provoqué cette tragédie en occultant le référendum promis", déplore Mme Scholte. "Les organisations des droits de l'homme, dont Robert F. Kennedy Center for Human Rights, réclament depuis longtemps le renforcement de surveillance de la MINURSO, afin d'éviter ce genre de tragédie", soutient Mme Scholte. "Les Sahraouis sont dans une position intenable au Sahara occidental occupé en étant privés d'emplois, de logement, d'éducation et de toute sorte de commodités, car l'occupant marocain bénéficie d'un traitement préférentiel et de tous les avantages. La seule façon pour les Sahraouis de s'émanciper dans leur propre pays est, aux yeux du Maroc, de trahir leur propre peuple et de prêter serment d'allégeance au roi du Maroc", affirme-t-elle. A l'heure actuelle, "des milliers de Sahraouis ont quitté la ville occupée d'El-Ayoun et campent sous des tentes dans le désert pour demander un meilleur traitement dans leur propre pays. Ils sont maintenant encerclés par l'armée marocaine. Cette situation est devenue extrêmement dangereuse pour les Sahraouis qui se sont vu refuser le droit à l'autodétermination promis d'abord par l'Espagne, confirmé par la Cour internationale de justice et promis aussi par les Nations unies", a-t-elle rappelé. "L'Organisation des Nations unies doit réagir en envoyant des forces de maintien de la paix pour protéger la population vulnérable des Sahraouis. Les journalistes et les militants des droits de l'homme de la région devraient également se rendre dans les territoires occupés et établir des rapports de première main sur la situation", a insisté la présidente de cette fondation américaine. A rappeler que Mme Scholte a été lauréate du Prix de la paix de Séoul en 2008 et du Prix Walter Judd Freedom Award en 2010.