À peine installé à la tête de son département, le nouveau ministre des Postes et des Nouvelles technologies de l'information a lancé une chasse aux sorcières dont les victimes sont des employés soupçonnés d'être proches de son prédécesseur. Le bras droit de Amar Tou a, en effet, mis fin, hier, aux fonctions de six jeunes exerçant dans ce département. Pourtant, ces derniers n'occupaient pas des postes susceptibles de constituer un quelconque danger pour la stratégie du nouveau maître des lieux. Ces jeunes faisaient tout simplement de la manutention. Depuis la prise de fonction de Amar Tou, ces jeunes, dont la tranche d'âge varie entre 20 et 23 ans, n'ont pas cessé d'effectuer des déménagements pour permettre l'installation de Amar Tou et de son staff. Mais, lorsque ces manutentionnaires, dont le contrat de travail qui les lie à ce département n'expire qu'en novembre prochain, ont demandé à être payés après leur licenciement, le bras droit de Amar Tou leur a lancé à la figure : “Allez-y vous faire payer par celui qui vous a recrutés !” Il faisait ainsi allusion à l'ancien ministre Zine-Eddine Youbi, écarté lors du dernier remaniement du gouvernement en raison de ses positions affichées en faveur du patron du FLN, Ali Benflis. Son successeur, Amar Tou, est l'une des chevilles ouvrières du mouvement de “redressement” du FLN, composé essentiellement des farouches adversaires de Ali Benflis.