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Un système bancaire, bancal !
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2010

Pour l'histoire, l'origine de la banque remonte à l'Antiquité, vers le IIe millénaire avant J.-C. Puis, avec l'apparition de la monnaie, vers le VIIe siècle avant notre ère, les opérations de prêts et de dépôts ont pris un nouveau départ. Sous l'empire romain, des banquiers privés ont pris à leur compte de nouvelles activités. Le prêt d'argent au profit de leurs clients, en contrepartie d'intérêts.
Banque de l'hégire.
Du moyen-âge à la renaissance, l'activité bancaire s'est étendue. Mais, pendant longtemps encore, le crédit est resté la principale activité des banques, grâce à leurs fonds propres. C'est à Londres, au XVIIe, que les banquiers anglais, considérant qu'il restait toujours un large fonds de roulement dans les coffres, acceptèrent des dépôts à vue. Ce fut la naissance du chèque dont le plus ancien en conservation porte la date du 11 juillet 1676.
À cette époque-là déjà, les banques prêtaient de l'argent. Elles délivraient des chéquiers. Elles ne se contentaient pas du simple rôle de tiroir caisse. Bien avant la fin du XIXe siècle, elles se sont lancées dans le financement de véritables investissements industriels.
1929, première alerte. La crise économique pointe son nez et la profession est soumise à un rigoureux système de contrôle. Première réaction. Aux états-unis, dans le cadre du New Deal, le président Roosevelt instaure un cloisonnement strict entre banques d'affaires et banques de dépôts, par le Banking Act en 1933. Un peut plus tard, en France, en 1945, le gouvernement du général de Gaulle introduit une classification des banques et un encadrement des activités en créant un Conseil national du crédit. Le système bancaire et financier moderne est né.
Que de chemin parcouru depuis cette période avec la création d'institutions financières internationales, telles que le FMI (Fonds monétaire international) le 27 décembre 1945, en même temps l'on assiste à la naissance de la Bird (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) devenant par la suite, l'actuelle Banque mondiale. Mais, toutes ces transformations, modernisations et autres développements du secteur des banques, à ce jour, n'ont pas du tout l'air d'avoir touché, ni de près ni de loin, la planète Algérie. Peut-être, parce que tous ces changements sont intervenus après 1431 ? Date de référence de nos institutions financières…
En tout cas, sur la place, pour emprunter le jargon des banquiers, la seule transformation réelle apportée à nos banques est le design des agences. Et basta !
Moins bien
que la Kirghizie !
Dans la vraie vie, il faut toujours attendre plusieurs mois pour avoir son chéquier. Contre quelques minutes pour une même opération auprès d'une banque étrangère installée chez nous. Et on vous sert toujours des billets de banque honteusement crasseux, déchirés et scotchés en long et en large. Le système bancaire algérien demeure le moins efficient de la planète, 134e place, avec une note de 3,9, moins bien que la Libye (4,0), le Lesotho (4,1), la République de Kirghizie (4,1) et le Timor oriental (4,2). Même ces petites et lointaines contrées ont fait des progrès pour se placer devant nous ! Pourtant le ministre des finances ne s'appelle pas… Saâdane !? Et dire qu'on en veut à l'équipe nationale de foot…
Sonnantes et trébuchantes !
Cette situation a naturellement encouragé des millions d'Algériens à effectuer leurs opérations en liquide au lieu du chèque ou de la carte bancaire, instruments encore insignifiants. En dépit d'un timide programme d'informatisation du système monétaire, l'algérien continue à utiliser l'argent liquide pour tous ses achats quotidiens.
La monnaie sonnante et trébuchante reste l'unique moyen pratiqué dans la gestion des ménages, même quand il s'agit d'achats importants tels qu'un véhicule ou un bien immobilier.
Le sachet noir ne sera pas remplacé de sitôt ! L'ère de la “chekara” est loin d'être révolu !
Tout récemment, pour la première fois, un salon national des banques, assurances et produits financiers a réuni tout le monde concerné par les questions de sous. Argentiers, assureurs et opérateurs devaient donc confronter leurs idées et mesurer tout le chemin qui reste à parcourir. Il y a du pain sur la planche. D'où tout l'intérêt d'une telle initiative. Aussi, les banquiers devront absolument revoir leur copie et tenter de s'atteler au train qui mène au XXIe siècle. Il ne passe qu'une fois et il ne faut pas le rater !
Faut s'assurer une culture !
Quant au secteur des assurances, il est à réinventer, carrément ! Plus qu'un métier, c'est une culture. Une culture que nous n'avons jamais acquise. Elle n'est ancrée nulle part. Ni dans la culture citoyenne, ni dans le monde économique. Très peu d'entreprises algériennes s'assurent contre des risques, pourtant évidents, tels que les catastrophes naturelles. À ce niveau-là, l'élément répressif gagnerait à remplacer les différentes campagnes de sensibilisation menées, jusque-là, sans grand résultat. Il faudra peut-être faire comme pour les chauffards, toucher au portefeuille. Pour ce faire, leurs camarades, les banquiers, sauront les rassurer !
R. L.
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