Le harcèlement contre la presse continue. Le directeur du Soir d'Algérie a reçu, hier, une 3e convocation de la part du commissariat central d'Alger pour répondre d'articles parus dans son journal. Le PDG du groupe Er-Raï est, pour sa part, toujours entre les mains de la sûreté nationale à Oran. La police nationale est ainsi saisie d'une mission de harcèlement des journalistes qui, objectivement, n'est pas la sienne. Les journalistes ont, à plusieurs reprises, affirmé leur disponibilité à répondre à la justice et à elle seule. Devant la persistance de ces agressions contre la presse nationale et la liberté d'expression en Algérie, les éditeurs, réunis, hier, à la Maison de la presse ont décidé d'entamer une série d'initiatives de riposte et de sensibilisation de l'opinion nationale et internationale. Une journée sans presse est programmée pour le lundi 22 septembre, un forum pour les libertés regroupant les forces sociales et politiques nationales sera organisé prochainement. Des délégations seront dépêchées auprès des organisations internationales pour les alerter sur la gravité des atteintes aux libertés en Algérie. La corporation (éditeurs et journalistes) est invitée à faire siennes ces initiatives. Alger, le 14 septembre 2003 Signataires : Le Matin, El Khabar, El Watan, Liberté, Le Soir d'Algérie, L'Expression, El Fadjr, Akher Saâ, Er-Raï